Le menhir ne pourra hélas plus éructer,
J’aimais bien ses saillies, mais trop accumulées,
Elles avaient perdu leur authenticité,
La façade allait pouvoir être ravalée.
Le lion mis en cage est donc bien muselé :
Marine prend les rênes de la maisonnée,
Le père un peu vieilli n’en est pas consolé,
La sauce en sera certes moins assaisonnée.
Il lui faut désormais faire bonne figure,
Et paraître quand même assez compassionnelle,
On recueillera mieux de ces nouveaux augures
Les voix prises dans la tourmente ascensionnelle.
Plutôt que de jeter de l’huile sur le feu,
On pourra afficher bien mieux son profil bas,
Plutôt que de jouer sans cesse au boutefeu
Et faire comme lui toujours feu de tout bois.
Marine ainsi pourra ratisser bien plus large,
On ne clouera plus son parti au pilori,
Et le vieux capitaine laissé sur la barge
Verra son beau jardin bientôt tout défleuri. (24/04/15)