Le français malmené, je l’entends chaque jour,
Par les tics de langage à la télévision
Et dans les reportages et dans les discours
Débités sans recours toujours à profusion.
Je ne parlerai pas des "euh" du président
Servant en quelque sorte de respiration,
Car le souffle ahanant oublie son précédent,
La machine repart après sa purgation.
Il en est un surtout qui me casse la tête,
Répété à tout va en nouvelle assurance :
C’est la répétition de l’expression "en fait"* :
Il faut bien échapper à ses propres carences.
Pour éviter les "blancs", c’est alors le débit
Qu’il faut précipiter à vitesse "grand V",
On laisse l’auditeur un peu plus estourbi :
Sur le sujet le doute alors sera levé.
Je ne parlerai pas, c’est superfétatoire,
De ces voix qui se font toujours plus nasillardes,
L’élocution bouchée par un suppositoire
Et le pet de travers de façon plus gaillarde. (6377 - 9/06/16)
* prononcer "en fête"