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LA VILLA LES IRIS

, par  Suzanne de Beaumont , popularité : 1%
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La Villa Les IRIS

En 1858 Etienne Durand, né en 1828 à Bisonne dans le Dauphiné, finit son service militaire, 7 ans à faire la guerre ou à des constructions dans l’armée, se fait démobiliser à Médéa en 1855 pour s’y installer comme charron sur une route de grand passage. Marie Ferrand vient le rejoindre pour se marier avec lui la même année.

lls ont une fille, Louise Durand,née en 1860. Elle épouse Louis Martin, ouvrier charron chez son père, en 1876. lls ont à leur tour une fille, Marie Louise Léonie, en 1879.

Louise Durand veuve de Martin en 1885, se remarie avec Emile Bourdat vétérinaire militaire en 1888. De nouveau veuve, elle part s’installer à Paris pour que sa fille Marie Louise Léonie, excellente élève, puisse suivre des études de dentiste.

Le cousin germain de Léonie, Louis Durand né en 1869, |e fils d’Etienne de quelques années de plus qu’elle, venait de s’installer comme dentiste à Alger, cette profession qui venait d’être reconnue par l’université intéressait Marie Louise Léonie.

Après des études réussies elle fut jeune dentiste, probablement la première femme dentiste diplômée de France, elle épouse Philippe Guglielmi qui a fait les mêmes études en même temps qu’elle.
Le jeune couple doit s’installer.

Pour leur faciliter les choses , en 1900 madame veuve Bourdat décide de faire construire à Blida une maison qui s’appellera « La Villa Les IRIS ». Au rez-de-chaussée, en demi sous-sol, pour assurer une température plus clémente en été car à Blida les étés sont chauds, elle fait installer trois cabinets dentaires avec un atelier. A cette époque les dentistes faisaient eux-mêmes leurs prothèses. L’appartement au premier était muni d’un téléphone, numéro 34, une manipulation permettait de passer la communication au rez-de-chaussée.

Ce cabinet dentaire, le premier installé en dehors d’Alger a fait la fortune de Guglielmi. Il jouait aux courses et avait fait installer deux box à l’arrière de la villa où il élevait ses propres chevaux. ll avait deux filles, Yvonne née en 1899 et Edmée en 1903. Pour leurs mariages, le même jour le 4 décembre 1920 leur père avait organisé une grande fête dont les blidéens ont parlé très longtemps.

La façade de la villa était ornée d’un bouquet d’iris en faïence colorée placé au-dessus de l’entrée de la villa.
Pour accéder au logement il fallait traverser un jardin qui s’étalait de chaque côté de l’allée centrale. Dans ce jardin deux carrés de fleurs bordés d’iris consacrait le nom de la villa.

L’allée centrale aboutissait à un escalier monumental de marbre blanc. De chaque côté de l’escalier une allée donnait accès à l’entrée de la salle d’attente du cabinet dentaire.

Aujourd’hui la villa est en ruine , un blidéen a dit que c’était dommage de voir disparaître ce monument historique de la ville.