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L’Algérie existait-elle avant la conquête ?

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

0/20 - Note de l’analyse proposée par la psychanalyste et écrivaine Karima Lazali sur le thème : « Les conséquences psychiques d’une histoire coloniale verrouillée ».

Karima Lazali a mené une enquête sur les effets de l’oppression coloniale en Algérie et sa conclusion est « que des générations d’êtres humains ont vécu dans la hantise de la disparition ».

Dans un livre, qu’il n’est pas nécessaire de lire, elle explique comment, depuis plus d’un demi-siècle après l’indépendance, les Algériens continuent à souffrir d’une histoire confisquée (confisquée par qui ? On peut se poser la question) : « En Algérie il y a un sentiment d’accablement, un malaise, une difficulté à parler librement et un état de peur intérieur. Un régime de censure intérieure dont les sources sont multiples : la famille, la religion, ou plutôt la moralisation du religieux, la politique, etc. ».

Jusqu’à présent nous sommes entièrement d’accord sur ce diagnostic mais l’on se demande ce que vient faire dans ce constat « la colonisation » ?

Pour Karima Lazali, en remontant le fil du temps, si quelque chose de grave a eu lieu, qui a impacté les subjectivités, le social, le pouvoir politique, lui aussi malade en Algérie, ce sont les effets de la colonisation ! Nous y voilà !

La colonisation serait toujours omniprésente dans les discours avec toujours le sentiment de « l’offense coloniale » : « Tout se passe comme si rien de ce passé n’était véritablement passé » ?

Langage et écriture que comprendront très certainement tous les Algériens ouverts à la psychanalyse.

Et elle poursuit : « Cela expliquerait la difficulté à construire du commun et du collectif. Une réinvention de l’identitaire n’a pu se produire malgré l’indépendance. Cette « sur-présence » du colonial empêche de penser et de vivre autrement que dans l’héroïsation et la glorification des « martyrs » en lien avec cette colonisation qui a duré 132 ans. »

Force nous est de constater, quelquefois avec colère, que cette glorification des « martyrs » algériens de la conquête de l’indépendance, si elle semble logique en terre algérienne, se poursuit même en France où, par la voix du président de la République « Les crimes contre l’humanité de la colonisation », et jusqu’à certains maires de grandes villes qui souhaitent honorer un « Franz Fanon », un « Maurice Audin » ou un « Fernand Yveton » et quelques autres !

Jusque là il n’aurait même pas été nécessaire de commenter les écrits de Mme Lazali mais c’est à partir de ce moment qu’elle atteint un délire qui, à notre humble avis, nécessiterait une prise en charge psychiatrique urgente : « L’effacement des traces de destruction, de falsification et de meurtres est le propre du système colonial. Il pratique la suppression de l’archivage. Sur le plan historique, la « colonialité » a fait comme si l’Algérie commençait au temps zéro de la colonisation, que ce territoire était vierge d’histoire, de savoir et de structure sociale.

Le système colonial a pour objectif d’inverser le nombre de naissances pour que les colons soient plus nombreux que les indigènes. Il s’agit de « blanchir » le territoire : installer une majorité de Blancs mais aussi faire table rase de l’existant.

La guerre de libération contre la France (1954/1962) n’est que la fin d’un long processus. De la conquête coloniale à l’indépendance, un tiers de la population algérienne a disparu, dans les meurtres de masse, les enfumages de grottes, les maladies, la faim, etc. »

Un tel abrutissement verbal laisse pantois.

Est-ce la conquête et la colonisation qui ont massacré des centaines de milliers d’indigènes ou plutôt les combattants algériens de ce que l’on a appelé à torts « une guerre pour l’indépendance » et qui n’était qu’une « guerre de religion », afin qu’il ne reste en Algérie qu’une seule religion ?

Vous vous êtes tournée vers les « Historiens » paraît-il ? Vers lesquels ?

Nominativement l’Algérie n’existait pas avant la colonisation et historiquement ce territoire était bien vierge (reportez-vous à Ferhat Abbas) et d’histoire et de savoir et de structure sociale.

Inverser le nombre de naissances, « blanchir » le territoire, installer une majorité de Blancs, faire table rase de l’existant, vous délirez chère madame : l’Algérie comptait moins de deux millions « d’indigènes » avant 1830 et plus de dix millions en 1962.

Vous décrivez « un autre type d’effacement » : la renomination des indigènes lors de leur inscription à l’état-civil, qui aurait permis le contrôle de la population mais aussi les expropriations de terres.

La renomination des lieux est également terrible : l’Algérie devient l’étranger sur son propre territoire.

A cause de la colonisation les Algériens éprouvent une difficulté à vivre librement et les relations sociales continuent à être vécues sur le mode de la domination, de l’offense, de la hantise d’une catastrophe à venir. »

Si les Algériens vivent sous la domination, l’offense et la hantise d’une catastrophe à venir, ils ne peuvent s’en prendre qu’à ceux qui les gouvernent depuis plus d’un demi-siècle et non pas à cette « affreuse et criminelle » colonisation qui leur a permis de bien mieux vivre, sans connaître les maladies et la faim durant plus d’un siècle.

A vous lire nous serions responsable également de la guerre interne subie par l’Algérie au cours des années 90 et cela « à cause de l’impunité des crimes coloniaux lors des « Accords d’Evian » qui n’a fait qu’être prolongée par la loi dite de « La concorde civile » et vous affirmez, non sans une certaine ironie, que « Le religieux vient fonctionner là où la loi est défaillante afin de protéger les humains de la barbarie et de l’aléatoire du crime ».

N’est-ce pas ce que nous constatons, à nos dépens, depuis quelques années à cause de « vos religieux » et de « votre religion » ?

Entretenez-vous sur ce sujet avec Mme la député Sonia Krimi, qui souhaite intégrer dans la politique française « Les Frères Musulmans » et citez-lui les centaines de milliers de morts à leur palmarès lors de « leur intégration dans la politique algérienne » !

Toujours selon vous, madame Lazali, « la littérature algérienne fait parler les faits d’histoire et offre une analyse et une compréhension de ce « qui s’est vraiment passé ». Les écrivains algériens sont les soignants du collectif, à contre-courant de l’injonction politique ».

De quels écrivains est-il question ? De ceux qui relatent la colonisation à la façon algérienne, ou de ceux qui ont dû quitter leur pays parce qu’ils la décrivaient avec objectivité ?

« Le Monde Afrique » propose un rendez-vous des idées, désolé mais celui-ci est totalement manqué !

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2019/...