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Jean Quatremer, un journaliste en colère. Voilà qui est rigolo !

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
(Albert Londres)

Il vous faut lire cet article de Libération, si vous en avez le temps. Il nous raconte, par le menu, comment Jean Quatremer, journaliste de son état, est en colère après les réseaux sociaux, après les internautes et finalement après tous ceux qui prennent la parole sur ces mêmes réseaux pour s’ériger en journalistes. Pour Quatremer, toute parole ne se vaut pas.Le journaliste bosse, enquête, étudie, a une connaissance " intime " du sujet et à ce titre ce qu’il dit compte, ce que vous ou moi pourrez dire ne sera que du superfétatoire, de l’approximatif, du ressenti etc, mais rien de rationnel, rien de " sûr ".

Pis, ce brave monsieur est en colère et s’énerve car il n’admet pas que son travail puisse être discuté, controversé, jugé, critiqué car forcément, " Ceux qui le prennent à partie en vociférant le font avec leur sentiment et leur passion, sans fait à leur disposition. "

L’article de Libération pose, pour une fois, parfaitement le problème et résume ainsi le courroux de Quatremer qui " reproche 3 choses aux réseaux sociaux : de mettre sur le même plan journaliste et internautes, de rendre visible une haine très minoritaire et de remplacer le débat par l’insulte. "

Ben oui, si depuis des lustres, les journalistes avaient bien fait leur boulot, à savoir informer objectivement, sans doute les internautes et autres glandus du web comme votre serviteur n’auraient pas eu le besoin et l’envie de se mettre à " jouer " les journalistes et de contester l’info officielle dispensée par l’élite médiatique. C’est bien parce que internet nous met à disposition sensiblement les mêmes informations que celles dont disposent les " journalistes " que chacun, aujourd’hui, peut produire de l’information. Et je comprends parfaitement que cela puisse perturber l’establishment. M’avait profondément marqué cette réflexion du président de l’association de la presse présidentielle ( rien que le nom, déjà, vaut coups de bâton ) lors d’une conférence de presse de Président. Devant la vacuité des questions posées à Président, il tweeta un truc du genre : " qu’Albert Londres nous pardonne ! ". Voilà qui en disait long sur l’état de déliquescence et/ou de vassalité au pouvoir de cette profession. Autre anecdote ? Que penser de Elkabach, vieille journalope s’il en est, qui, au micro d’Europe 1, ose débuter une ITW de Marine Le Pen par " N"avez-vous pas honte ? " Il n’était plus journaliste, au mieux procureur, au pis, petit Robespierre. Lorsqu’une vieille croûte comme Laurent Joffrin compare les catholiques intégristes à des salafistes, normal qu’il se fasse insulter en retour tant son affirmation relève soit d’un délire post-fumette soit d’une parfaire ignorance de ce que peut être un catho intégriste ( espérons qu’il ait une vague connaissance de ce que peut être un djihadiste) soit d’une provocation stupide. Dans les trois cas, Joffrin n’est plus journaliste.

Alors oui, les journalistes - et vous l’aurez bien compris ce n’est pas spécialement Quatremer que je vise - par leurs outrances, par les autorisations qu’ils se donnent et par leur manque flagrant d’objectivité ne récoltent en retour que ce qu’ils méritent ; au choix : indifférence, insultes, les réseaux sociaux s’y prêtent bien, détestation voire de la haine... à force... Et oui, à force et malheureusement, les outrances de la profession font, qu’en réaction, plus aucun débat n’est possible avec ces gens-là, hors l’insulte. J’aimerais débattre avec Joffrin , Plenel, Elkabach ou Quatremer... Peine perdue, a-t-on déjà vu un journaliste admettre qu’il puisse avoir tort ? Non. Jamais. A-t-on déjà vu un journaliste faire son mea culpa pour une info qu’il aurait colporté ou transmise alors que selon toute vraisemblance, le pékin moyen savait qu’elle ne pouvait qu’être fausse ? Non, Jamais. Quatremer ou Julien Arnaud ont-ils dénoncé le fait qu’Edwy Plenel fraude le fisc avec Médiapart ? Non, jamais, la corpo se protège.

Le problème des réseaux sociaux, pour les gens comme Quatremer, c’est qu’effectivement ils ont libéré la parole. Chacun peut aujourd’hui dire ce qu’il pense puisqu’il ne pense plus grand bien de ce que peuvent leur raconter ceux qui sont supposés les informer. La confiance est rompue parce qu’internet nous permet souvent de démonter en deux coups de cuillère à pot les dires, les sous-entendus, les non-dits ou les assertions d’un journaleux. Où était Quatremer lors des émeutes récentes à Roubaix ? Quasiment aucun journaliste n’en a fait état ; alors les réseaux sociaux s’en sont emparés... puis et seulement après, quelques journalistes. Où était Quatremer lorsqu’il eut s’agit de dire oui nous nous sommes trompés, Eric Woerth ne méritait pas notre vindicte ? Nulle part. Où était Quatremer lorsqu’il eut été de bon ton que des journalistes ayant une connaissance intime du sujet démontrent qu’il était débile de grimer un ex-chef de l’Etat en Pétain et en Hitler ? Nulle part.

Les internautes, les twittos et les blogueurs, eux étaient là, et non seulement, devant ces mille et une non-informations flagrantes, ils ont su ouvrir les yeux mais ils ont su aussi se rendre compte de la désinformation dont étaient victimes ceux qui, hélas, se laissaient engourdir par une profession gauchisante à 85%. C’est au final (coucou Didier Goux) peut-être bien ce qui gêne le plus Quatremer : Les journalistes n’ont plus le monopole de l’information. Les internautes et consorts font aussi l’information ; et hélas pour eux, aucun ne bénéficie d’un abattement fiscal de 7 500 euros.

Alors, qui sait, Quatremer est peut-être un bon journaliste puisqu’il nous le dit, l’important est qu’il comprenne que la profession à laquelle il appartient mérite tout notre courroux et parfois notre haine tant elle a réduit à rien du tout la noblesse de l’art qu’elle était sensée défendre et porter. Il serait temps que la profession dont il est un digne représentant se remette en question car sinon, sous peu, elle ne vaudra plus un clou, n’aura plus l’oreille du public ; à charge pour ce dernier de s’informer et c’est tant mieux, internet est là pour ça !

Folie passagère 2862.
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D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez voila.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2015/07...