Bien sûr qu’une « pas si immense majorité que ça » des musulmans veut vivre tranquillement. Comme une immense majorité des Chrétiens, des Juifs, des Indous, des bouddhistes, des shintoïstes, des Taoïstes, des animistes, ou des adorateurs du concombre, entre autres. Il n’empêche qu’une seule religion est en train de mettre le bazar dans le monde entier, et c’est la religion d’amour et de paix.

Quand nos experts de plateaux abordent le sujet de l’Islam, c’est, entre moult précautions et circonvolutions, pour préciser tout de suite qu’il ne faut pas mettre dans le même sac Islam et, selon la mode du jour, Islamisme, Islam politique (un pléonasme), Salafisme, ou Frérisme ; que l’Islam ne pose aucun problème, et qu’il est parfaitement compatible avec nos « valeurs républicaines », dont on aimerait bien que l’on nous précise un jour en quoi elles consistent ; que ce sont les dérives d’extrémistes dont on peut douter de la foi qui provoquent attentats, guerres asymétriques, qui enferment les femmes dans des linceuls de toile noire, qui ghettoïsent les cités du vivre ensemble, avec la complicité d’autochtones – nous-, les blancs racistes et xénophobes, coupables d’avoir créé le problème en refusant à nos « invités » les moyens de s’intégrer. Hé bien non, mettez-vous bien ça dans le crâne, un Islam des lumières qui serait immensément majoritaire, face à un Islamisme ultra minoritaire mais hyperactif, c’est une fiction, une façon, toute honte bue, de se soumettre. Il n’y a qu’un Islam, comme il n’y a qu’un christianisme, un bouddhisme etc, etc… Et il y a des fidèles, qui peuvent être modérés – pour la grande majorité-, qui peuvent s’en foutre -ça existe-, il y a aussi des extrémistes, des intégristes, des illuminés qui se croient investis de la mission divine d’égorger tous les insoumis d’Allah, et des opportunistes qui utilisent la religion pour le pouvoir, pour l’argent, pour se faire plaisir, pour donner un sens à une vie de merde.

L’Islam, à la différence -de taille- des autres religions, lesquelles ont, pour la plupart, essayé un temps de « convertir », mais ont depuis longtemps renoncé à évangéliser, l’Islam n’est pas dans une logique de persuasion par l’exemple et le prêche, mais de conquête par les armes. Il ne faut jamais perdre de vue que Mahomet n’était pas un prédicateur, mais un chef de guerre. Mahomet, c’est Napoléon, pas Jésus Christ. Le Coran n’est pas l’Évangile, « aimez-vous les-uns les-autres... tendez l’autre joue », il est un guide complet pour toutes les activités du croyant, à quelque niveau de la société qu’il se situe, depuis le calife jusqu’au plus humble des fidèles. Le Coran règle tout, le spirituel et le temporel. L’Islam exige une obéissance absolue à ses préceptes. Il n’y a pas, dans le Coran, de domaine privé et de domaine public. Il n’y a pas de « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », mais Allah est dans tout et tout est dans Allah. Le libre arbitre, l’Islam ne connait pas. D’ailleurs Musulman signifie « soumis à Dieu » et Islam, pour ceux qui n’auraient pas compris, « soumission aux ordres de Dieu »... Autant dire que pour la compatibilité avec les « valeurs républicaines », il faudra repasser.

Alors oui, il y a des musulmans qui préfèreraient vivre tranquillement en paix en France ou ailleurs en Europe et dans le monde, plutôt que dans les pays bénis d’Allah desquels ils sont partis en espérant ne jamais y revenir, sinon en vacances. Mais ces musulmans, qu’ils le veuillent ou non, et je reconnais bien volontiers que la plupart ne le voudraient pas (encore que dans ce cas, pourquoi votent-ils LFI ?), sont pieds et poings liés à une communauté « envahissante » (au sens littéral du terme), dirigée d’une main de fer par une minorité impitoyable, qui ne nous veut pas du bien. Le moment venu, ils seront obligés de choisir leur camp, et ce ne sera pas celui des Français de souche… Le sort des harkis abandonnés par la France est resté très présent dans leur mémoire.