Le massacre à Charlie lui était favorable :
Il avait réagi, serrant ses petits poings,
Les sondages l’avaient rendu récupérable,
Revigoré soudain malgré son embonpoint.

C’est que la marche à pieds de ce onze janvier
L’avait conduit jusqu’aux portes du paradis :
Chacun l’applaudissait, les rameaux d’olivier
S’agitaient au-dessus du nouvel effendi.

Il traînait avec lui le peuple énamouré,
La traque des bandits était un vrai succès.
D’incompétence on l’avait donc exonéré,
Jamais on ne s’était senti autant Français.

"La flamme du onze janvier a fait long feu"*
Et l’Union Nationale s’est effilochée,
Le rideau baissé après le cessez-le-feu,
Les larmes versées se sont toutes desséchées.

La chute redevient hélas inexorable :
Soixante-sept pour cent le croient incompétent :
Sous le ciel effondré il demeure incurable,
Pour s’en débarrasser il est enfin grand temps. (9/02/15)
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* in Le Parisien du 7/02/2015