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Hongrie : un maire veut éviter un nouveau Calais

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11/08/2015 – 18h20 Budapest (Lengadoc-info.com) – Le 13 juillet dernier, à la demande du gouvernement de Viktor Orbán, l’armée hongroise a commencé à ériger un mur le long de sa frontière avec la Serbie afin de tenter de stopper la vague d’immigration clandestine qui s’abat sur le pays depuis l’automne 2014. La Hongrie étant à ...

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Le 13 juillet dernier, à la demande du gouvernement de Viktor Orbán, l’armée hongroise a commencé à ériger un mur le long de sa frontière avec la Serbie afin de tenter de stopper la vague d’immigration clandestine qui s’abat sur le pays depuis l’automne 2014. La Hongrie étant à la porte d’entrée dans l’espace Schengen pour les centaines de milliers de migrants passés par la route des Balkans, passage traditionnel pour les trafics en tout genre. Depuis le 1er janvier 2015, plus de 120.000 clandestins sont entrés en Europe via la Hongrie : c’est davantage que par la Méditerranée.

Mais l’initiative du gouvernement Orbán, qui a scandalisé les militants pro-immigration, reste une mesure hautement symbolique qui ne sera efficace que si elle est doublée par une surveillance accrue à l’instar de la Border Patrol américaine patrouillant le long de la frontière États-Unis/Mexique.

Or, la Hongrie n’est pas les États-Unis, et les moyens financiers manquent cruellement pour faire face à une situation qui devient de plus en plus dramatique. Aussi, le maire d’un petit village de 4.000 habitants près de la frontière a lancé une initiative pour le moins originale : faire appel au financement participatif pour équiper la police municipale de moyens pour lutter plus efficacement contre l’immigration clandestine sur le territoire de sa commune, soit 122 kilomètres carrés et 25 kilomètres de frontière. En effet, László Toroczkai, maire d’Ásotthalom n’a à sa disposition que trois gardes champêtres pour l’ensemble de la commune. Pire que ça : ils n’ont désormais plus de véhicule, leur vieille Lada ayant rendu l’âme.

C’est pour acheter un nouveau véhicule pouvant permettre à ses agents de patrouiller le long de la frontière que László Toroczkai a décidé de lancer une campagne de don afin de lui permettre de trouver les 25.000 euros nécessaires à l’achat et à l’équipement du véhicule. Mais le maire d’Ásotthalom ne compte pas s’arrêter là. Si sa démarche rencontre le succès attendu, il compte également faire l’acquisition d’un drone pour démultiplier les capacités de surveillance et d’action de ses agents.

Une initiative en laquelle veut croire László Toroczkai qui indique que « si le Magyar Kétfarkú Kutya Part [un parti de gauche hongrois] a pu réunir 33 millions de forints [110.000 €] dans le but d’imprimer des affiches d’opposition [à la politique anti-immigration du gouvernement], alors peut-être les gens donneront pour quelque chose de moins absurde ».

En attendant, sa démarche semble faire des émules puisqu’en France, l’association Nationalité, Citoyenneté, Identité (NCI) a lancé une campagne de don sur Internet afin de venir en aide à l’initiative hongroise. Une initiative française qui a déjà récolté plus de 2.200 euros. Une très belle façon de démontrer qu’au-delà des divergences nationales, les Européens sont tous confrontés au dramatique problème de l’immigration massive et que, face à cela, la solidarité est une arme plus efficace que le « chacun pour soi ».

Jordi Vives

Voir en ligne : http://www.lengadoc-info.com/2368/i...