Il n’y a pas si longtemps, la gauche se plaisait à railler les propos de Frédéric Lefebvre sur « Zadig et Voltaire » ou à se moquer du manque de culture de Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci faisait allusion à « la princesse de Clèves ».

Cette même gauche, relayée par une partie de la droite, a passé huit ans à se moquer des gaffes de George W. Bush lorsqu’il occupait la Maison-Blanche en laissant entendre que jamais on ne verrait un Président français proférer de telles âneries.

Il faut dire que « W » (prononcer « dobelyou ») était aux USA ce que Raffarin est à la France. En effet, si en France on parle de « raffarinades », outre-Atlantique on parle de « bushism » pour qualifier une phrase qui ne veut rien dire ou pas grand-chose.

Et si François Hollande rivalisait avec « Dobelyou » ? Trois bourdes récentes lors de conférences de presse tenues à l’étranger justifient la question.

Début juin, à Tokyo, le Président français confond le peuple japonais et le peuple chinois. Quand on connaît les nombreux contentieux historiques entre les deux pays et la querelle territoriale au sujet des îles Senkaku, on pouvait espérer que cette gaffe resterait sans lendemain…

Pourtant, moins d’un mois plus tard, à Tunis, rebelote avec la confusion entre l’Égypte et la Tunisie lors d’une conférence de presse. Une fois ça va, deux fois, bonjour les dégâts…

Et cette semaine, ter repetita avec la création dans la bouche de notre Président d’un nouveau pays, la « Macédonie », pour parler de la Macédoine, vieille contrée s’il en est puisque le père d’Alexandre le Grand n’était autre que Philippe II de Macédoine !

François Hollande n’en est qu’à 15 mois de mandat… À ce rythme, Bush pourrait passer pour un intellectuel germanopratin de centre gauche d’ici peu.

En attendant la prochaine conférence de presse où on risque d’apprendre que les habitants de son fief de Corrèze s’appellent… les Coréens !