Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Guerre et barbarie : Si vis pacem para bellum

, par  Jacques Garello , popularité : 3%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Article publié mi octobre 2023

Un article de l’IREF.

Il existe des bibliothèques entières pour nous éclairer sur cette dramatique interrogation : une guerre peut-elle se dérouler sans quelque crime, sans quelque barbarie ?

À juste titre, des autorités qualifiées de « morales » ont demandé aux Israéliens de ne pas verser dans la barbarie : l’Organisation des Nations unies, le pape François. Porter atteinte à la santé et à la vie de la population civile qui vit dans la bande de Gaza en coupant eau et électricité est en effet contraire à toutes les règles mondialement acceptées, et au principe même du respect des droits de l’Homme.

Il a été fait remarquer, à juste titre aussi, que d’une part les crimes les plus odieux ont été le fait du Hamas, et que d’autre part la Seconde Guerre mondiale s’est terminée avec l’anéantissement de Dresde et les bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki.

On peut trouver une issue au problème en définissant les principes d’une « guerre juste ».

Théologiens, philosophes, historiens, juristes et même économistes ont évoqué tous les critères possibles. Il est habituel de distinguer la guerre d’agression et la guerre de défense : les Israéliens ne peuvent rester sans réaction face à l’invasion du Hamas. Il ne s’agit pas de se venger avec haine, il s’agit de mettre fin à la barbarie. Il est également habituel de dire que si l’on veut garder la paix il faut préparer la guerre, cela ferait même partie du domaine régalien des États. Mais l’État d’Israël lui-même n’a pas rempli correctement sa mission ; peut-être les considérations politiques et économiques de court terme ont-elles occulté ou ralenti la défense nationale.

Je me permets de réduire le débat à un choix simple : se défendre, et pour ce faire dissuader les ennemis potentiels de passer à l’attaque, ou attendre les conflits pour réagir. Ce qui me semble à l’origine de la guerre actuelle c’est le désarmement militaire, mais aussi le désarmement moral qui caractérisent les pays libres depuis maintenant si longtemps, et sans aucun doute depuis le début de ce XXIe siècle.

Le désarmement militaire est d’autant plus incroyable que la course aux armements et l’apparition de nouvelles techniques ont été extrêmement rapides depuis vingt ans. Il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale pour observer des changements aussi profonds. Mais la course est ruineuse, et elle entre en conflit avec les autres dépenses publiques que l’État-providence veut assumer, « quoi qu’il en coûte » (il est bien plus cher de lutter contre le réchauffement climatique que contre les barbares français ou étrangers, le budget de l’armée française et de plusieurs autres nations dites libres est ridicule).

Quant au désarmement moral, il est total.

Les valeurs de liberté, responsabilité, propriété et dignité ne sont plus enseignées ni pratiquées. Paradoxalement, on accuse le système capitaliste de développer l’individualisme, alors que le marché est la base de la concorde et du service mutuel.

Mais on a éliminé les supports du marché que sont la concurrence et la stabilité monétaire pour pratiquer le protectionnisme et la fausse monnaie.

On devrait aussi penser à la façon dont la jeunesse est éduquée et instruite, et aux chances d’une vie honnête et épanouissante. Le matérialisme a vaincu le spiritualisme. En 1983 Reagan a mis en place une stratégie de dissuasion avec l’Initiative de Défense stratégique (appelée Star Wars par les médias), il a voulu assumer les responsabilités américaines dans la guerre froide contre l’URSS, mais parallèlement les « divisions du pape » jadis ridiculisées par Staline sont venues soulever les Polonais contre l’occupant soviétique. Dès 1981, Jean Paul II prépare la chute du mur de Berlin dix ans plus tard.

Dans la guerre actuelle, nous devons comprendre les leçons de nos erreurs, mais surtout travailler à « tressaillir », à sortir des pièges de l’indifférence, de la résignation, de l’égoïsme et du loisir. Comme les Israéliens, nous devons nous mobiliser, lever l’armée de réserve de la société civile, nous devons sonner le réveil de la liberté.

— 

Voir sur le web.

Voir en ligne : https://www.contrepoints.org/2023/1...