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Grèce : Ce curieux référendum qui ne résout rien...

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.


Les Grecs ont voté. Ils ont voté " non ", à 61%.


Saluons donc dans un premier temps cet exercice démocratique et le courage de Tsipras. Saluons aussi la performance de l’administration grecque qui, à défaut de savoir percevoir l’impôt et lutter contre la gabegie généralisée, a su organiser en moins de 8 jours un référendum (pour un coût estimé entre 20 et 100 millions d’euros) et nous fournir, malgré les difficultés logistiques et géographiques, les résultats à peine les bureaux de vote fermés. Franchement, bravo !

Saluons aussi l’industrie sondagière locale et internationale qui, encore une fois, tout en faisant son beurre, s’est magnifiquement plantée. Sur 14 sondages recensés localement en 8 jours, seuls 3 ont su sentir un " Non " l’emporter en dépassant les 50%.

Notons aussi que les Grecs ayant voté massivement pour le " Non " sont ceux qui sont adhérents ou sympathisants des extrêmes, que celles-ci soient de gauche ou de droite. Tsipras devra compter avec les partisans néo-nazis d’Aube Dorée qui a 80% ont voté " Non ". Le parti socialiste et l’équivalent de notre droite républicaine ayant voté à plus de 65% pour le " Oui ".

Notons enfin que si la participation a été élevée, 62,50%, et que si le " Non " l’a emporté largement avec 61, 31% des suffrages, en réalité, ce sont à peine 4 Grecs sur 10 (36% des inscrits) qui ont voté pour le " Non ". Alors exercice démocratique et légitimité tirée des urnes, oui, mais il serait faux de dire que les Grecs ont massivement dit " NON ".

Et maintenant ? Et bien comme prévu, Tsipras va retourner à Bruxelles pour continuer à négocier. Ce qui nous sert de Président va être obligé de se réveiller un petit peu et de prendre part aux négociations sans se laisser déborder par la gauche de sa gauche qui se sent pousser des ailes. Merkel va devoir elle aussi compter sur l’opposition grandissante des Allemands quant à la poursuite de ses négos. Et l’on va attendre les prochaines échéances pour voir dans quelle mesure ce référendum aura réussi à calmer les exigences de la Troïka et des Allemands. 

D’ici fin août, la Grèce est supposée rembourser à ses créanciers près de 9 milliards d’euros. Le fera-t-elle ?

Absolument, mais elle ne le fera qu’à une seule condition : qu’on lui prête de l’argent. Encore.

Jusqu’à quand ?

Autrement dit, si ce référendum a permis de renforcer la position de Tsipras, pour un temps, il n’a en fait strictement rien résolu. Il faudrait peut-être d’ailleurs que quelqu’un prévienne à ce sujet notre extrême-gauche française, à les voir danser la carmagnole, hier soir, place de la République à Paris, on avait l’impression qu’ils étaient en pleine victoire post-révolution. Les cons !

Folie passagère 2834.

D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez voila.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2015/07...