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François Hollande, 19 mars 1962 - 19 mars 2016 : Provoquer, diviser, meurtrir.

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Demain, c’est fête, nous serons le 19 mars et ce qui nous sert de Président a décidé que ce serait fête, la fête aux Algériens, aux musulmans algériens, la fête au FLN, la fête à ces fameux accords d’Evian (signés le 18 mars) qui officialisèrent théoriquement la fin de la guerre d’Algérie.

Combien de massacres et de morts, des deux côtés, après ces soi-disant accords de paix ? Les estimations varient selon les historiens : fourchette basse 70 000, fourchette haute 150 000 ! Sans compter les disparus.

Mitterrand avait refusé de commémorer, à cette date, Chirac aussi, Sarkozy aussi. Tous avaient bien compris que les événements d’Algérie étaient encore trop " frais " dans les esprits, ils le sont toujours aujourd’hui, pour que l’on puisse utiliser cette date anniversaire. Pas Président. Pas lui ; le couillu bonhomme a encore choisi de provoquer, de cliver, de réveiller de vieilles blessures jamais totalement cicatrisées, de faire resurgir des cauchemars, de faire sortir de leurs gonds les millions de toujours meurtris : Les rapatriés Harkis, les pieds-noirs et les militaires engagés ou appelés survivants, les familles et descendants de tous ces gens, tous marqués dans leur chair ou dans leur histoire familiale par ce qui s’est passé avant et après le 19 mars.

Mon père nous parle souvent de l’Indochine où il fut pourtant porté disparu, prisonnier qu’il fut du Viêt pendant plus d’un an ; de l’Algérie, rien, nada, jamais, il ne nous a raconté ce qu’il avait vécu et vu là-bas. La simple évocation de cette période le met en rage et pas parce que la France perdait l’Algérie, pas à cause de l’indépendance... Pour la première fois, ce matin, il a évoqué ce sous-off, ami de longue date et d’Indochine, dont il ne sut jamais ce qu’il devint... après le 19 mars 1962.

" La France et l’Algérie partagent une Histoire commune " déclarait ce matin Nicolas Sarkozy. Il oublie néanmoins que l’Algérie n’existait pas avant ce qui alors n’avait rien de péjoratif : la colonisation. La France a fait l’Algérie, lui a donné des frontières et l’accès au développement. Des centaines de milliers de Français et Harkis y ont travaillé dur, ont tout misé sur ce nouvel espace. Ils y sont morts et leurs familles et descendants n’ont eu de cesse de développer l’outil qu’on leur avait donné. Et puis, ils ont tout perdu. Tout. Rentrant, pour les survivants, au pays dans les conditions que l’on sait. Comment ces gens-là ne peuvent-ils pas se sentir profondément choqués à l’idée de cette commémoration. Président le sait. Forcément. Il n’en a cure. Les blessures des uns ne valent rien comparativement aux quelques dizaines de milliers de voix que celui-ci pourrait engranger avec cette commémoration : Les Algériens de France et de là-bas devraient eux apprécier la fête... Bref, Président va encore diviser, à son propre bénéfice, les Français, à croire qu’il adore cela.

Non seulement il va diviser mais en commémorant ce 19 mars 1962, il donne en quelque sorte son soutien à ce qui est aujourd’hui et depuis la fin de la guerre, rien d’autre qu’une dictature. Décidément, lui et les régimes dictatoriaux, y a comme qui dirait du feeling.

" Histoire commune " donc, disait Sarkozy avant de poursuivre " Pour qu’une commémoration soit commune, il faut que la date célébrée soit acceptée par tous " ou tout du moins qu’un consensus s’installe. Force est de constater que ce n’est pas le cas et que cette communion ou ce consensus sont loin, très loin de voir le jour. Il faudra encore beaucoup de temps ; un temps bien plus long que celui nécessaire à enregistrer les décès des derniers survivants de l’Algérie Française.

Pour beaucoup, le 19 mars 1962, c’est avant tout la date d’une défaite : défaite militaire, défaite politique, défaite coloniale et défaite économique pour ceux qui ont tout perdu. Et il faudrait qu’ils acceptent sans rien dire, sans rancœur et sans rage que Président, en principe Président de tous les Français rappelons-le, commémore !

Ce faisant, Président, pour des raisons qui n’appartiennent qu’à lui et à son camp, a choisi de " déclencher une guerre des mémoires ". Provoquer, cliver. Toujours.

Et pourtant, c’est le même homme, ce jean-foutre, qui, le 16 novembre dernier, 3 jours après les attentats qui ensanglantèrent la France, du haut de sa tribune à Versailles, appelait à l’union nationale et à l’apaisement.

Il apparaît de plus en plus que, contrairement à ce que l’on croit, Président est un animal à sang froid. Très froid. Comme de ses costumes, il se fout magistralement de ce qu’on peut penser de lui et de ses actions. Demain, 19 mars 2016, il se fichera publiquement de la douleur des autres.

J’écouterai attentivement son discours. Je crains le pire.
addendum : Pour mémoire, le 19 mars 2012, au nom d’Allah, Mohamed Merah assassinait 4 personnes à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse.


Folie passagère 3102.
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D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2016/03...