De n’avoir pas été, tu restes ma césure,
D’un impossible amour tu restes la fêlure
D’un vide où s’engloutit ma seule déchirure
Je pose mon regard sur cette meurtrissure
Le temps a réveillé la perfide brûlure
De ces trop longs silences changés en blessures
Et d’un brusque sursaut s’est faite la brisure
Comme une plaie béant de sa longue fracture
Je me suis arraché à cette plage obscure
Qui ne débouchait plus sur aucune embouchure
Le rêve revenait sans autre flétrissure
Que les années qui l’ont lissé de polissures
Et je reviens à toi balayant tout parjure
Tu es ma seule attache et ma seule mesure
Je voudrais pour ton corps toute ma démesure
Et me fondre dans toi sans aucune censure. (4/02/2008)