On croit que tout finit, pourtant tout recommence :
Des souvenirs que l’on voudrait tant oublier,
C’est toujours dans la nuit que se tait le silence
Et que de vieux falots viennent encor briller.
De fautes et d’erreurs rien ne sera caché :
L’inconscient veille bien à nous les rappeler,
Et tapis dans l’ombre ils viennent nous arracher
Au sommeil fugace censé nous consoler.
On traîne avec soi le boulet de ses écarts,
La volonté ne peut rien pour les occulter,
Ils renaîtront toujours de leur mise au placard,
Relançant le remords jusqu’à perpétuité.
On peut toujours tenter de nouveaux subterfuges
Pour pouvoir les bannir de notre trajectoire,
Jamais aucun ne sera solide refuge :
C’est insidieusement qu’il crient alors victoire.
Et le sommeil alors sera long à trouver :
Le cerveau s’enflamme de tous nouveaux essais
Car dans ses méandres ils resteront gravés…
Seule la mort pourra leur dire "c’est assez !". (8/04/17)