Une nouvelle place est réservée dans la « fournée » (Fournée : pris dans le sens familier du mot, selon le dictionnaire Larousse : ensemble de personnes qui participent à un même mouvement, exemple : une fournée de touristes) de personnalités qui s’imaginent célèbres parce que leur nom est connu (bien que très souvent il ne s’agisse pas de leur véritable patronyme) et qui promettent de quitter la France si, par malheur, pour les Français, pour la France, pour l’Europe et, pourquoi pas, pour le Monde, Marine Le Pen devenait présidente de la république en 2017, il nous faut ajouter Enrico Macias.

Non seulement il nous quittera, mais il entraînera à sa suite tous les juifs de France et de Navarre, enfin ceux qui voudront bien le suivre !

Il aura fallu au peuple juif attendre plus de trente siècles, depuis que Moïse et Josué leur aient fait traverser la mer rouge et le Jourdain, pour que Gaston leur ouvre les eaux de la Méditerranée !

Depuis quand Gaston Ghenassia est-il devenu le guide spirituel et politique de la communauté juive de France ?

Encore faudrait-il qu’il ne se contredise pas à quelques jours d’intervalles.

Dans un livre qui a paru le 15 octobre, sous son nom, il indique « qu’il ira, sans doute, en Israël d’une manière durable, mais pas tout de suite car, tant que ses coréligionnaires souffriront en France, il ne partira pas. Il ne les laissera pas tomber ».

Ses coréligionnaires sont ainsi rassurés, ils peuvent compter sur sa protection !
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Mais faudrait savoir car, si Marine Le Pen est élue, d’après lui ses coréligionnaires vont beaucoup souffrir, et il ne sera plus là pour les protéger.

CQFD !

Les « Pieds-Noirs » également perdraient celui qui s’est toujours considéré comme leur symbole, leur chantre.

Un symbole qui, soit dit en passant, s’est foutu de leur gueule en 1962 en leur faisant croire qu’il avait écrit la chanson « Adieu mon pays perdu » en quittant l’Algérie en juillet 1962 alors que il s’est enfui le 29 juillet 1961 et que cette chanson fut composée plusieurs années plus tôt, en 1956, et éditée par les éditions musicales Sylvain Ghenassia, 8 rue Biscarrat à Constantine.

Quel pays, quel soleil, quelle mer bleue, quittait Gaston Ghenassia (pas encore baptisé Enrico Macias) cette année-là ?

Un ami juif m’a confié que Gaston avait fait un aller-retour en Israël, justement en 1956, lors des hostilités entre Israël et l’Egypte au sujet du canal de Suez, et qu’on lui avait fait comprendre qu’on avait besoin de soldats et non pas de chanteurs ?