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Elon Musk face à Twitter : la liberté d’expression et ses ennemis

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Les censeurs du monde entier retiennent leur souffle : Elon Musk a suspendu temporairement l’accord de rachat de Twitter , occasionnant une plongée en bourse de la célèbre entreprise à l’oiseau bleu. Avant de l’acquérir, le milliardaire voudrait évaluer le nombre de faux comptes et de spam sur le réseau, que ses administrateurs estiment à environ 5 %.

Elon Musk a bien précisé qu’il avait toujours l’intention de reprendre Twitter pour en faire une véritable zone de libre expression, au grand dam d’une improbable coalition de progressistes, de bureaucrates et de politiciens qui n’apprécie pas vraiment le pluralisme idéologique, c’est-à-dire l’existence même d’idées un peu différentes du consensus woke et diversitaire qui règne sur les réseaux.

Pour discréditer l’entreprise de Musk, avant même sa mise en œuvre, tous les moyens sont bons, y compris les plus absurdes. Le dernier en date nous vient de l’Associated Press, la célèbre agence de presse mondiale. Elle s’est fendue d’un texte intitulé « Elon Musk, an erratic visionary, revels in contradiction ».

Elon Musk boasts that he’s acquiring Twitter to defend freedom of speech. But he has long used the platform to attack those who disagree with him.https://t.co/qhgm1zQOkz

— The Associated Press (@AP) May 11, 2022

Quelle est la contradiction majeure de la démarche de Musk, selon la vénérable institution ? Eh bien, tout en défendant la liberté d’expression, il attaquerait ses ennemis à coups de tweets vengeurs. Sauf que c’est un peu l’esprit même de la liberté d’expression, pouvoir exprimer des opinions et éventuellement en critiquer d’autres. Le propos un peu idiot ferait sourire s’il venait d’un.e twitto de 14 ans aux cheveux bleus, il inquiète franchement de la part d’une aussi vénérable institution qui regroupe plus de 1500 journaux américains.

Pression progressiste contre la liberté d’expression

On se souvient que début mai, 26 organisations non gouvernementales et groupes de pression marqués à gauche ont déjà appelé les annonceurs à boycotter Twitter en cas d’achat par Musk. Dans leur lettre adressée aux annonceurs, ils s’inquiétaient de voir réapparaître les discours de haine, l’extrémisme, la désinformation en matière de santé et les théories conspirationnistes sous la férule d’Elon Musk :

« Sous la direction de Musk, Twitter risque de devenir un cloaque de fausses informations, avec votre marque attachée, polluant notre écosystème d’information à une époque où la confiance dans les institutions et les médias d’information est déjà au plus bas. »

En réaction, Elon Musk s’est fendu d’un message sur Twitter : qui finance ces organisations qui cherchaient à contrôler notre accès à l’information ? Et de répondre aussi rapidement en pointant vers certains anciens des administrations Clinton et Obama, Georges Soros, des syndicalistes et des États européens. « La lumière du soleil est le meilleur désinfectant » a-t-il ajouté.

Who funds these organizations that want to control your access to information ? Let’s investigate …https://t.co/dBFsGjOMC8

— Elon Musk (@elonmusk) May 3, 2022

Plutôt que d’apaiser les débats, Musk envisage désormais de réintégrer Donald Trump , banni à vie du réseau après l’assaut sur le Capitole . C’est un chiffon rouge pour le camp progressiste qui pourrait intensifier la guerre culturelle entre droite et gauche qui agite les États-Unis.

Même si Elon Musk se ravise et décide de ne pas racheter Twitter, il a déjà offert un fier service à la liberté d’expression en obligeant ses ennemis les plus irréductibles à se dévoiler un peu. L’économie des plateformes, loin d’être le far west ultralibéral dénoncé par ses contempteurs, ressemble bien plus à une sorte de féodalité bureaucratique hostile à la liberté individuelle.

Voir en ligne : https://www.contrepoints.org/2022/0...