L’un avait la tête d’un ballon de rugby,
L’autre plutôt celle d’un vrai et beau melon :
Les frères Kouachi avaient un seul hobby,
C’était de leur kala qu’ils jouaient du violon.
Et ces deux beaux oiseaux avaient pour habitude
De prendre comme cible ce qui dérogeait
A leur état sacré d’une triste hébétude,
Parés de plumes de paon comme un certain geai.*
Et ils étaient très fiers, allant se "panadant",
Leur arme en bandoulière et toujours cajactant
De prouesses dont ils étaient les prétendants,
La plume au vent en tirant pour tuer le temps.
La gueule enfarinée leur servait bien de masque,
Et de leur air serein ils tiraient à tout-va…
Même le président, protégé de son casque,
Pouvait les redouter, caché par sa diva !
Mais tous les deux furent pris à leur propre piège :
Reconnus malgré leurs fausses plumes de paon,
Ils furent contraints de quitter enfin leur siège,
Et de coups à l’envers ils moururent "et pan !". (1/02/15)
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Cf. : La Fontaine