A tout âge on se fait toujours des illusions :
Contacté sur le net pour de galants échanges,
Ferré par la photo servant de conclusion,
On y va franco, pour de nouvelles vendanges.
On n’ose pas un trop rapide atterrissage,
Tout émoustillé de conquête inattendue :
De petits mots osés on force le passage,
Il faut doser sciemment l’étape sous-tendue.
Et de galanteries jusqu’en minauderies
On trace le chemin pour la vraie solution,
En évitant bien sûr ce qui de brusquerie
Ferait capoter toute mise en condition.
On se découvre d’accortes affinités,
Il faut du temps au temps pour conclure vraiment :
De petits froissements pourraient tout arrêter,
Il faut donc y aller précautionneusement.
Mais voilà que surgit tout au bout du chemin
La ronce qui nous voue à notre propre échec :
Le rideau tombe alors sur nos beaux lendemains,
C’est qu’il nous faut sortir notre carnet de chèques. (8/12/15)