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Du Brexit, sachons tirer les leçons

, par  noreply@blogger.com (Corto74) , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Et voilà, presque une semaine que le Brexit est tombé des urnes. Quelle panique ! Le monde a vacillé, un instant. L’Europe vacille, elle aussi, la confusion semble régner, semble seulement. Les bourses ont décroché, deux jours puis elles ont aussitôt rebondi, il y a des affaires à faire !


Demeurent, malgré les résultats, que ce soit en Angleterre ou ailleurs, les pros et les antis Brexit. Que faut-il penser de tout cela ?

Perso, comme disait Jacques, cette histoire m’en touche une sans faire bouger l’autre. On verra... Il y a quand même quelques petits trucs qui me chiffonnent.

Les abus de langage par exemple, ou ce qui m’apparaît comme des abus de langage. On nous dit que l’Angleterre a joué le jeu démocratique, une question lui a été posée et elle a dit massivement " Non à l’Europe ". Vraiment ? Avec une participation de 70%, le " non " l’a emporté avec moins de 52% des suffrages exprimés. Mais l’Ecosse et l’Irlande que l’on sait accrochés à l’Europe ont voté massivement pour rester dans l’Union avec respectivement 62% et 55,8% des suffrages exprimés. Une victoire du " non " donc, mais un Royaume fracturé, scindé en deux. Pas glorieux ! Et que dire sur un sujet aussi important d’une victoire acquise par moins de 52% des suffrages ? Qu’il aurait suffi de pas grand chose pour le Remain ne l’emporte. Peut-être juste un peu moins de mensonges et de démagogie de la part de l’Ukip de Nigel Farage et des conservateurs emmenés par Boris Johnson. Peut-être juste un peu plus de combativité des travaillistes qui, pour le coup, ont été plus que mollassons et semblent, si on en juge par le nombre de démissions au sein du parti, le regretter aujourd’hui. Les " Anglais " auraient-ils voté pour le " non " si les débats avaient été élargis à autre chose que les questions d’immigration et de la supposée dictature bruxelloise ? Fort possible si on en croit les nombreux témoignages recueillis depuis : " si j’avais su... ". Les " Anglais " auraient-ils voté pour le " non " si au lieu de la simpliste question posée, ils avaient eu à se positionner sur un véritable projet ? Fort possible, toujours si l’on en croit les témoignages recueillis. Et c’est là que je crois que Cameron a été en dessous de tout : N’avoir pas su, autrement que pour des raisons de politique purement politicienne, proposer une alternative aux eurosceptiques britanniques. On nous dit les Britanniques attachés à l’Union Jack, à leurs traditions, à la couronne et à leur reine, Cameron ( et les pros Brexit ) portera devant l’Histoire la responsabilité du possible éclatement du Royaume. Enfin, dès lors que les jeunes ont voté massivement pour le Remain, est-il normal que les " vieux anglais " d’aujourd’hui aient décidé de l’avenir des " vieux " de demain ? Ce référendum aura donc eu aussi le " mérite " de creuser un fossé générationnel inédit.

J’entends aussi de nombreux Français, mais pas que, oser dire que ce référendum " anglais " ne nous concerne pas, ne nous regarde pas et que nous n’avons pas à nous mêler de cette histoire ! Mais qui peut sereinement dire qu’il ne nous concerne pas et qu’il n’aura pas de conséquences sur nos vies et sur l’avenir de l’Europe ? Personne ; il suffit, pour s’en convaincre, de nous lire, de vous lire, de lire nos journaux et de voir à quel point le débat politique en France, mais pas que, s’est saisi de cette question pour se convaincre du contraire. Il y aura des conséquences que l’on pressent lourdes sans savoir pourtant les cerner aujourd’hui. Et cette méconnaissance des conséquences du Brexit, méconnaissance qui se matérialise par l’absence totale de plan B de la part des dirigeants européens, est une preuve de plus que ce référendum a été de bout en bout mal mené. Le " non " a été pour tout le monde une surprise totale et c’est bien là, curieusement, un aspect positif des résultats : il aura au moins démontré l’absence totale d’anticipation de toute la classe politique européenne. Gouverner, c’est prévoir ? Ils ont tous failli.

Alors tout ceci étant dit, force reste à la loi des urnes même quand celle-ci me semble, et pour toutes les raisons évoquées plus haut, un brin vérolée.


J’entends de nombreuses voix surfant sur le " succès " britannique s’élever d’un peu partout pour réclamer ci et là un même référendum " pour " ou " contre " une sortie de la France de l’Europe et ce au nom de la liberté des peuples à prendre en main et de choisir leur destin. Why not mais pas comme ça, pas à l’anglaise. Si référendum, il doit y avoir, si la question de notre appartenance à l’Union devait être remise en cause, pourquoi pas, qu’on le fasse mais à la condition expresse que le " peuple " ait, avant d’aller voter, tous les tenants et les aboutissants d’une telle remise en cause.

Alain Juppé que je n’apprécie guère a pourtant dit quelque chose on ne peut plus sensé même si cela lui a valu d’être aussitôt brocardé ; je cite : " On peut craindre un Frexit, c’est la raison pour laquelle je suis hostile à un référendum dans les six mois qui viennent. Un référendum est fait pour proposer une solution. ", un projet. C’est le rôle des vrais politiques, et de ceux qui prétendent devenir des hommes ( ou femmes ) d’Etat, que de construire et de nous proposer ce projet d’avenir. 

J’ose espérer que les démagogues et autres eurosceptiques à la petite semaine sauront entendre cela. L’époque n’est pas à l’aventure.

Folie passagère 3222.
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Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2016/06...