Il est de méchants mots qui engendrent des maux,
Il est des maux qui font dire de vilains mots
Et de quelques mots aux pires de tous les maux
Une ronde d’enfer jouera à demi-mot.
Les mots brûlent parfois tout comme un chalumeau,
Ils sourdent d’un enfer toujours prestissimo :
On ne les retient pas, débités en grumeaux
Jusqu’à briser quelque tempo fortissimo.
On taira ses pulsions en plaidant pro domo
Avec patience et toujours plus dolcissimo :
A modérer le ton se tairont, anormaux,
Tous les emportements bien trop paroxysmaux.
Car cessera alors le jeu de l’escalade
Et l’on en vient tout près de tendres accolades :
On ne passera plus pour quelque vrai faraud,
Quitte à paraître alors pour un pauvre miraud.
Les mots semblent parfois quelque peu immoraux :
Le ton que l’on y met les rend conjecturaux,
L’on peut donc insulter avec un grand sourire
Celui qui le reçoit pourra alors en rire. (17/07/18)