J’en ai vu dans ma vie des culs de toutes sortes :
Des blancs, des tout bronzés et même des tout noirs,
De ceux dont les odeurs restent toujours très fortes,
De ceux qui m’aspiraient tout comme un entonnoir.

J’en ai vu de profonds, creusés entre deux monts,
Attendant d’un soufflet d’être vitalisés,
Et bien d’autres qui chez nos si braves mormons
Auraient bénéficié d’être enfin bien rasés.

J’en ai vu aussi qui, en début de vieillesse,
Quand le galbe harmonieux donc des fesses s’affaisse
Donnaient des signes de contrainte politesse,
S’exerçant au rythme d’impuissant tiroir-caisse.

Je me méfie pourtant de ceux de l’Internet
Qui s’offrent à l’envi et aussi aux envies,
Mais je les élimine désormais tout net
Pour pouvoir désormais rester toujours en vie.

La passion de tous culs nous conduit aux abîmes,
Il faut s’en départir sans jamais plus faillir,
Pour ne pas payer de ci de là quelque dîme
Et ne plus à quelque alerte alors tressaillir. (4/08/16)