Une dernière fois, j’aimerais bien revoir
Ce beau pays d’alors, là-bas où je suis né,
C’était mon Algérie… Qui aurait pu prévoir
Que la patrie un jour pourrait l’abandonner ?
C’est bien de mon école et aussi du lycée
Que j’ai des souvenirs qui reviennent brûlants,
Des premières amours si souvent commencées
Et jamais réussies d’essais trop indolents.
Ces longues vacances en mon beau cabanon
Et la chasse au mérou de mon fusil-harpon,
Le maillot bariolé de celle dont le nom
Me revient me buter comme une "auto-tampon".
Les surprises-parties au son du tourne-disque,
Les essais d’un baiser plus ou moins refusé
Et ce qu’il engageait comme de nouveaux risques
De se voir encore plus ridiculisé…
Les souvenirs fusent toujours de ma mémoire,
Ils se tairont bientôt, de vieillesse échappés,
Je les ré-enjolive encore d’un grimoire,
Ils ne reviendront plus bientôt tout écharpés. (10/06/15)