Ils sont là, en rang de quelques oignons serrés,
Au pied de leur immeuble aux façades crasseuses,
Dans leur Nike plantés, l’esprit peu inspiré,
Écouteur à l’oreille en saccades perceuses.
Ils sont là, l’air hagard, le regard dans le vide,
Neurones et synapses bien déconnectés,
La paupière avachie, la joue creuse et livide,
Ils battent le pavé pour mieux s’y ajuster.
Les loubards sont en bande, ils y puisent leur force,
Chacun de son côté n’est rien qu’un pauvre type,
C’est dans la meute que le loup bombe le torse,
Chacun de l’autre suivant le stéréotype.
Les cités son squattées par les meutes de loups,
N’y entrent plus jamais les fourgons de police,
Le terrain est laissé aux bandes de marlous
Et nos gouvernements s’en sont faits les complices.
De place en place ainsi irrémédiablement
Se sont propagées les meutes du banditisme :
Le premier étranger entré bien indûment
Aura été le Dieu de notre défaitisme. (13/03/15)