Je suis prostré, figé, attendant que la foudre
Me tombe sur la tête et me réduise en poudre.
De quelques incartades je subis l’outrage…
Faudra-t-il que j’attende que passe l’orage ?
Je tremble toujours plus à chaque sonnerie,
Craignant la visite de la gendarmerie,
Et si j’ouvre mon mail que l’écran ne m’éclate
En pleine figure devenue écarlate.
Toute ma vie s’est d’un coup brisée en morceaux :
Volent de ci de là en derniers soubresauts
Des souvenirs hachés, attendant d’être clos
Dans leur effritement de leur triste huis clos.
Je me cogne partout comme un oiseau traqué :
Le regret, le remords sont toujours embusqués,
Prêts encore à frapper et sans plus de pitié,
Attendant d’être vidés tous par quelque égoutier.
Et j’essaie de plonger dans le dernier refuge
Que peut être un sommeil digne d’un vermifuge…
Combien de cauchemars reviendront à la charge
Avant que ne se ferme l’immonde décharge ? (29/06/26)