Les rêves sont curieux : comme en torche allumée
Ils fouillent le passé, se gardant d’avenir :
Les voilà revivant, plus ou moins transformées
Des phases de la vie que l’on veut retenir.

Mais ils sont facétieux : ils ne disent pas tout
De ce qui fut vrai de l’événement choisi…
Ils demeurent pourtant, tout comme un bel atout,
De ce qu’ils retiennent de ce qu’ils ont saisi.

Mais le rêve est souvent trop vite évanescent :
Les images fondues parfois à contretemps
Se délitent tout comme en mieux s’alanguissant
Pour reprendre leur place dans la nuit du temps.

Notre imagination pourrait les étoffer
D’une résurgence frappée de vérité…
Mais les voilà fuyant et tout comme étouffés
Dans un passé sans cesse bien plus délité.

… Et le réveil achève d’un seul coup de sabre
Tout ce que notre rêve avait pu concocter…
Les images ont fui aux mailles du salabre,
Mais elles reviendront avec pugnacité. (15/01/2019)