On est toujours ancré à quelque souvenir
Qui fera du passé ce qu’est notre avenir :
C’est de notre mémoire où parfois tout bascule
Que reviennent de vie les flashs qui se bousculent.
Le passé, le présent entrent comme en fusion
Et l’on renaît par eux sous une perfusion :
La trame survivante de nos sentiments
Demeure le substrat de nos apaisements.
Ce qui marque ainsi notre personnalité
Ce n’est rien pour elle que sa fidélité…
Mais qu’une rupture puisse être consommée,
La lumière éteinte n’est jamais rallumée.
Dans ces hôpitaux que l’on appelait de "fous",
J’ai vu ces malades* allant sans garde-fou
A la recherche de ce qu’ils avaient perdu
D’un passé qui ne leur serait jamais rendu.
On les "soignait" alors par des électrochocs,
Déstructurant la cause censée de leur choc…
On les avait mués tous en zombies errants,
Tous souvenirs détruits en des cris délirants. (12/09/16)
* à La Timone, à Sidi Chami (Années 60-61)