On ne sait plus jamais retenir l’important
Des événements relatés au quotidien :
L’esprit se focalise sur l’inconsistant
Et ne s’occupe plus de quelque nœud gordien.
Il lui est plus facile de fixer l’image
Que de se lancer dans la réponse aux problèmes
Et il se rabougrit dans quelques enfumages
Sans se départir de son écrasante flemme.
Et je vois nos jeunes titiller leur smartphone
Et faire défiler, mais sans s’y arrêter,
Des textes trop ardus qui sitôt les chiffonnent,
Mais puisant sur ceux qu’ils pourraient bien regretter.
On ne s’attarde plus qu’aux épiphénomènes,
A ceux qui tout d’un coup fixeraient l’attention :
Aller fouiller au fond de quelque phénomène
Ne pourrait qu’exiger de trop grandes tensions.
Ainsi se liquéfie toute authenticité :
L’impromptu défilé de tout ce que l’on passe
Écarte l’emprise de notre liberté…
La conscience en sommeil très vite alors trépasse. (10/06/2018)