Non, quelle que soit l’estime ou l’admiration que l’on peut éprouver pour tous ceux qui, sans rien attendre en retour, mouillent le maillot dans la « Manif pour Tous », ce n’est pas l’imposant défilé du 2 février contre la loi Bertinotti qui a fait reculer Hollande et ses sbires, quand bien même ils ne s’attendaient pas à une telle démonstration de force de la France profonde. Des manifs, et des plus impressionnantes, il y en a eu l’an dernier, et elles n’ont pas empêché ces enragés des « avancées sociétales » de nous rapprocher imperturbablement du précipice.

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Bon, il faut quand même reconnaître à la « Manif pour Tous » un immense mérite : d’avoir révélé au grand jour les manœuvres sournoises des socialistes et de leurs âmes damnées écolos. N’en déplaise au gouvernement qui hurle au phantasme et à la manipulation immonde de l’extrême droite dès que l’on contrarie un tant soit peu ses projets les plus vicieux, le scénario avait bel et bien été mis au point entre le gouvernement et les députés de la majorité : au premier nommé de présenter une loi relativement benoîte, essentiellement technique, qui prenne acte des « évolutions » de la société, et notamment de ces fameuses avancées sociétales qui ont vu se développer, pour le grand bonheur des enfants concernés, familles recomposées [1], monoparentales, monosexuelles (2 parents du même sexe), ou multisexuelles (donneur, donneuse, couveuse et parents « légaux »). Aux seconds, verts devant, et socialistes de gauche [2] derrière, d’introduire en catimini, au détour d’une séance de nuit, quand il n’y a plus qu’une poignée de députés abrutis de sommeil dans l’hémicycle, un amendement anodin qui ferait passer sans douleur la PMA… la GPA étant renvoyée, pour cause de manipulation trop voyante, aux calendes grecques. Manque de bol pour Hollande, la Manif pour Tous a dévoilé le pot à merde, et c’est déjà pas mal.

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Mais ce n’est pas pour autant la crainte des réactions des cathos - par définition cul-bénis réacs et donc quantité négligeable pour ces grands démocrates que sont nos socialistes au pouvoir-, qui a fait reculer Hollande, que le risque, pour lui, de se faire déborder par sa majorité, dans laquelle certains jusqu’au-boutistes de la procréation « désexualisée » sont fermement décidés à en finir avec la fécondation naturelle, source de toutes les inégalités entre hommes, femmes, homos, travelos, bi et tutti quanti. Après le mariage pour tous, et la PMA qu’il leur avait accordée, c’est la GPA qu’ils voulaient introduire dans cette loi, étape décisive vers la procréation totalement artificielle, seule à même pour leurs cerveaux malades d’établir une égalité parfaite entre tous les humains ! Une occasion de trop, après les déclarations solennelles du Président aimé de moins de 20% de Français, de passer une fois de plus pour une grosse anguille toute molle. Paradoxe, Hollande n’a donc pas fait retirer la loi sur la famille à cause des cathos, mais à cause des socialos.

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Et s’il y a une autre raison pour laquelle Hollande a arrêté si vite les frais, c’est que personne, chez les socialistes, ne s’attendait à se faire poignarder dans le dos par ceux pour lesquels ils ont montré tant de sollicitude depuis qu’ils sont au pouvoir : je veux nommer leurs « amis musulmans ». Hé bien figurez-vous que les musulmans, qui ont voté à 90% pour Hollande en 2012, ne veulent ni du mariage pour tous, ni de la PMA, ni de la GPA, ni de l’enseignement de la théorie du genre dans les écoles, et, d’une manière générale, d’aucune de ces avancées sociétales qui font la fierté de nos gauchos des grandes métropoles et des petites villes branchées. Et patatras. Parce que dans le scénario de la réélection de Hollande, les musulmans jouent un rôle primordial. Et ce que les socialistes n’avaient pas prévu, c’est que leurs obligés soient assez ingrats, sinon stupides, pour faire passer leurs convictions religieuses rétrogrades avant leurs intérêts matériels pourtant si « modernes ». Il est vrai que pour un "bon" socialiste, antireligieux et sociétalo-matérialiste en diable, rien ne vaut que le fric et ce qui va avec. A vous dégoûter de vous sacrifier pour les masses discriminées.