La conscience endormie déjà depuis longtemps
A tiré le rideau sur un événement
Qu’il fallait occulter, tant il était bien temps
De laisser la voie libre à tous les reniements.
C’est le cinq juillet dix neuf cent soixante-deux
Que le déferlement eut donc lieu à Oran,
L’ordre émanait bien du grand guignol cafardeux,
L’armée devait rester muette dans les rangs.
Et la chasse aux Pieds-noirs commença dans la ville…
Au Petit Lac combien furent donc égorgés,
Sans que d’un Katz, aux ordres hélas trop servile,
Ait pu changer le cours du massacre enragé ?
L’Histoire s’est donc tue dès lors à cet instant :
De gaulle avait donné l’aval aux Algériens
Pour que d’indépendance, il en était bien temps,
Ils puissent poursuivre leurs rêves icariens.
Et l’on voudrait voir, plus de soixante ans après,
Sur les Champs Élysées défiler leur armée ?
Qui donc en la voyant pourrait se sentir prêt
A devoir oublier l’Histoire diffamée ? (6/07/14)