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C’ÉTAIT JAURES OU CAILLAUX !

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Comme vient de la signaler Dominique Jamet, sur Boulevard Voltaire : « On a beaucoup parlé de Jean Jaurès ces derniers jours. On en a d’autant plus parlé cette année que le centenaire de ce crime coïncidait avec celui de cet autre crime de masse que fut la Première Guerre mondiale ».

Et pourtant tout n’a pas été dit, ni écrit.

Sans doute ne se souviens-t-on pas que Raoul Vilain, l’assassin de Jaurès, immédiatement arrêté, avoua qu’il avait eu le choix entre deux victimes. C’était la raison pour laquelle il s’était procuré deux armes et qu’il avait gravé sur les crosses les initiales de ses deux cibles : C pour Caillaux et J pour Jaurès.

Heureusement pour le premier et malheureusement pour le second, c’est Jaurès que Vilain avait croisé en premier.

Mais pourquoi Jaurès ou Caillaux ?

Très proches, tous deux étaient des pacifistes, des antimilitaristes, et ils avaient collaboré à la fondation du quotidien L’Humanité, en 1904. Mais encore plus que Jaurès, Joseph Caillaux prônait un rapprochement avec l’Allemagne et rêvait que la France, alors l’une des premières nations du monde, s’unisse à l’Allemagne, autre grande puissance industrielle. Jean Jaurès et Aristide Briand partageaient ce même rêve.

Joseph Caillaux avait, une première fois, sauvé la paix en 1911, lors de la très grave crise d’Agadir, au Maroc. Sans son action la guerre aurait pu éclater trois années plus tôt.

L’assassinat par sa femme, Henriette, du patron du quotidien Le Figaro, le 16 mars 1914, l’empêche de redevenir président du Conseil et de pouvoir ainsi peser de tout son poids, avec Jaurès, afin d’éviter cette Première Guerre mondiale tant souhaitée par Poincaré-la-guerre et Clémenceau, qui veulent une revanche de la défaite de 1870 sans avoir su la préparer militairement.

Cependant ce coup de revolver sera le premier des trois qui entraînèrent la France et l’Europe dans l’une des plus grandes tragédies de leur histoire. Le second abattra l’archiduc Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin 1914 et le troisième éliminera Jean Jaurès le 31 juillet de cette même année.

Acquitté en 1919, Raoul Vilain sera assassiné à son tour le 15 septembre 1936, aux Iles Baléares, par un français, Jean Coryn, engagé dans les Brigades Internationales, en Espagne, « Pour venger Jaurès » avouera-t-il !

(Mon livre : Joseph CAILLAUX, traître ou visionnaire – Editions Dualpha)

Voir en ligne : http://magoturf.over-blog.com/2014/...