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Brexit, reconstruire l’Europe avec et pour les Nations ! (7 juillet 2016)

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
A/S : Brexit, reconstruire l’Europe avec et pour les Nations !
Inutile de se lamenter en chœur sur le vote du peuple britannique qui a décidé de sortir de l’Union européenne, exerçant par là son droit souverain ; il n’y a pas eu de pluie de crapauds et le Royaume-Uni est toujours en Europe ! Notre intérêt bien compris, à l’instar des autres peuples européens, est de trouver un accord qui permette de déterminer les conditions de bon voisinage avec Londres qui demeure pour nous un partenaire politique et économique de premier plan, capital en matière de défense et de lutte contre le terrorisme.Au-delà de toutes considérations, le Brexit est le révélateur des multiples crises qui traversent l’Union européenne dont le logiciel est à bout de souffle : crise persistante de l’euro et chômage massif croissant, crise de la gouvernance du système, crise des réfugiés et échec de Schengen, tensions linguistiques, tensions franco-allemandes sur le nucléaire, tensions sur les négociations du TAFTA et du CETA, crise agricole, tensions à propos de la Turquie ou scandale des travailleurs détachés.Avant le coup de théâtre des Britanniques, les signes avant-coureurs d’une rupture entre l’Union, ses élites, et les peuples ne manquaient pourtant pas mais ceux qui l’avaient annoncée, en refusant de voter le traité de Maastricht puis le Traité constitutionnel de 2005, n’étaient pas entendus, voire étaient vilipendés comme des « anti-européens ».L’Union européenne ne correspond plus aux aspirations des peuples, tant il est vrai que la machine bruxelloise a capté à son profit de multiples compétences, transformant les Parlements nationaux en théâtres d’ombres et réduisant comme peau de chagrin les démocraties nationales.La réalité de ce processus dépasse largement le seul Brexit et affecte l’ensemble de la construction européenne qui a dérivé progressivement d’une coopération entre les peuples vers un intégrationnisme européen rigide provoquant de nombreuses frustrations.Tout est à reconstruire. Il est urgent de sortir de l’idéologie intégriste et de revenir à la conception originelle du traité de Rome, celle d’une coopération entre les peuples, entre les Nations. A défaut, il est à craindre que l’idée même d’une union européenne soit anéantie.Cette reconstruction doit s’accomplir grâce à un nouveau traité qui redéfinisse les termes de cette union entre les Nations d’Europe et sur lequel les peuples européens auront à se prononcer par référendum.Le nouveau traité doit offrir la possibilité de coopérations variées selon les besoins qui se font jour entre les Etats-membres. Loin d’être une régression, cette « Europe à la carte » permettra de sceller, avec souplesse et pragmatisme, des coopérations efficaces dans de nombreux domaines : coopérations industrielles, lutte contre le terrorisme... Au lieu de subir, les Nations doivent rester maîtresses de leur destin et librement participer à des projets déterminés sans pour autant aliéner leur souveraineté.Il est vain de croire que l’on puisse organiser une démocratie à l’échelle d’un continent de 500 millions d’habitants comme on le fait au niveau d’une ville ou d’un pays. C’est pourquoi l’élection d’un Parlement au suffrage universel est inappropriée. Si l’on veut réconcilier souveraineté nationale et coopération européenne, il importe que l’Assemblée européenne soit recomposée sur le socle des Parlements nationaux. La Commission doit se transformer en simple secrétariat, ne pouvant prendre de décisions que sur la base d’un mandat clair, explicite des Etats. Le Conseil, représentant des Nations, c’est-à-dire des peuples, doit avoir la prééminence, après consultation de l’Assemblée européenne, émanation des Parlements nationaux. La plupart des compétences de l’Union européenne doit être restituée aux Etats selon le principe de subsidiarité, enfin rétabli et pleinement respecté.La liberté de circulation des biens, services et capitaux doit être maintenue dans un marché unique. Il ne s’agit pas de revenir à un protectionnisme étroit et contreproductif. Surtout, le principe de concurrence doit être complété par une politique industrielle qui défende et prenne en compte les intérêts français et européens face aux concurrents mondiaux. De même, le principe de réciprocité doit être clairement réaffirmé dans nos relations avec le reste du monde.Nous partageons en Europe nombre de principes et de valeurs culturelles mais il est vain de croire que l’Europe se transformera en « Europe puissance », en raison même de son hétérogénéité et du fait que le monde ne fonctionne plus sur le mode des blocs : désormais, c’est la mission qui commande la coalition. A ce titre, les alliances, les soutiens dépassent le cadre étroit de l’isthme européen et la mondialisation transcende le débat européen - La France a de nombreux alliés dans le monde qu’elle sait rallier à sa cause.L’actuelle Union européenne ne doit pas être confondue avec l’Europe, elle n’est qu’une phase transitoire de la construction européenne. C’est avec les Nations d’Europe qu’il faut construire, non contre elles pour fonder le nouveau Pacte européen des Nations.

Voir en ligne : http://www.jacques-myard.org/# !Brex...