Faudrait-il pardonner ces insanes insultes
Parce que lâchées sur quelque coup de déprime ?
Et l’on devrait alors les rendre bien occultes
Alors que c’est dans notre chair qu’elles s’impriment !
Faut-il être fautif de ce que l’autre sent
De ce que l’on a dit comme une vérité ?
Faut-il tout déguiser quand l’autre est impuissant
A tout ne regarder que contre-vérité ?
Se déchaînent alors rancunes et rancoeurs
D’entendre tout ce qu’on ne veut pas écouter…
Le boomerang revient d’un soudain haut-le-cœur,
Le coupable est celui qui dit la vérité.
On rejette alors ses fautes sur qui les dit,
Se détachant de soi, cherchant quelque coupable :
De ce qui peut blesser très vite on se dédit
Du fait que l’agresseur, lui, est toujours palpable.
Qui pourrait donc vouloir se culpabiliser
Lorsqu’on travestit sa responsabilité ?
On évite de se responsabiliser
De quelque faux-fuyant qui rend la liberté. (23/02/2019)