A l’heure où les autres se disent tant s’aimer
A l’heure où les matins s’attardent effarés
A l’heure où le silence tait toute parole
A l’heure où les mains se recherchent et s’affolent
Moi, je suis seul et j’attends
A l’heure où les paroles n’ont plus de saveur
A l’heure où tout est dit, noué à notre insu
A l’heure où les misères ne se savent plus
A l’heure où se dessèchent même tous les pleurs
Moi, je suis seul et j’attends
A l’heure où l’on doit croire au paradis perdu
A l’heure où ronronnent les chats et les amants
A l’heure où la vie chante et éclate en torrents
A l’heure où les serments bannissent le refus
Moi, je suis seul et j’attends
A l’heure où le destin implacable te guette
A l’heure où les chemins conduisent à ta fête
A l’heure inexorable où se font les amours
A l’heure où tu n’as pas dit les mots de l’amour
Moi, je suis seul et j’attends (26/06/1966)