Imaginez le ressenti des français musulmans rapatriés et harkis qui continuent encore à subir les insultes de "traitres" par ceux là même qui ont fini par les rejoindre en France et à prendre la nationalité française.

Certains, cooptés, siègent dans les différentes hautes administrations de la Republique, d’autres sont devenus des élus ou ministres et depuis 2012 nous avons un ou deux députés d’origine algérienne à l’Assemblée Nationale càd 50ans après le Bachagua Boualam destitué de son mandat en 1962 !
Et que dire de Ali Chekkal (traité de "chacal" par Sartres) ancien vice président de l’assemblée algérienne abattu dans le dos en 1957 au stade de Colombes lors de la finale de la coupe de France et qui reçu les honneurs au Val de Grâce. Aujourd’hui c’est le président algérien qui se fait soigner à l’hôpital du val de Grâce !

Au Sénat nous avons aussi aujourd’hui au moins deux élues d’origine algérienne et la ministre de la francophonie Benguigui avait son père ancien FLN et sous Sarkozy la secrétaire d’état à la politique de la ville Amara ne se revendiquait pas comme telle ? Quand on voit le bilan de leur mandat il n’y a pas matière à en être très fier.

Ne serait-il pas légitime de demander à tous ces représentants de la république de se recueillir sur les tombes du Bachagua Boualam et de l’émir Ali Chekkal, ces serviteurs de l’ETAT qui en ont payé un prix très lourd.
De même qu’on pourrait demander à tout algérien devenu français de ne plus insulter les harkis dont beaucoup de familles continuent à vivre dans des camps quand certains des nouveaux arrivés se pavanent dans les instances élues des collectivités ou dans les institutions de la Nation à Paris ou encore au parlement européen.
Enfin, il me semble qu’il serait juste de faire prendre l’engagement à ces nouveaux citoyens de ne pas insulter les harkis, français bien avant eux. On pourrait procéder de même avec ceux qui réclament les médailles du mérite, de la légion d’honneur,...etc.
Combien de Francais musulmans ont été assassinés pendant la guerre d’Algérie soit qu’ils arboraient leurs médailles, soit leur nationalité française ou soit occupaient leurs sièges d’élus ?
Ne serait-il pas encore légitime que les enfants de rapatriés soient prioritaires dans ces postes d’Etat de la République Française sans pour autant en interdire l’accès à tout un chacun qui y parviendrait par le mérite ?

Certes, on ne doit pas oublier tout de même que l’émigration algérienne après l’indépendance de l’Algérie est victime du pouvoir totalitaire du FLN qui a privé de liberté son peuple et instauré une dictature militaire mêlée à la corruption et à l’injustice.