Il faut quand même se méfier lorsque l’on évoque le suffrage électoral populaire. Car les "élites" en font ce qu"elles veulent.

D’abord on manipule les circonscriptions, on refuse aux habitants de l’Algérie alors française de se prononcer sur un référendum qui les concerne au premier chef, alors que les électeurs de Wallis et Futuna (dont une grande partie aurait été bien en peine de situer ces départements français)ont pu s’exprimer sur le sujet. Puis on s’assoit sur le rejet du traité de Lisbonne, on oblige le peuple à revoter, et pas seulement en France. Dans les années 90, le peuple algérien avait choisi son camp. Élections annulées, avec les horreurs qui en ont découlé. Il ne se passe plus une seule élection dans le monde sans que le battu ne crie au charron.

Et, pour la bonne bouche, inutile de rappeler les élections "populaires" organisées dans les démocraties de l’est ou chez le "bienheureux" Chavez. Etc. etc. la liste n’est pas exhaustives.

Toutes les révoltes populaires se font contre la loi officielle, et parfois elles gagnent. De Gaulle s’est opposé à un pouvoir légitime désigné par la Chambre des députés de Front Populaire, issue d’élections libres.

Le bon peuple n’aspire qu’à vivre sereinement, et se servir de lui éhontément en le manipulant, en lui lavant le cerveau, pourrait s’apparenter à une véritable infamie. Le peuple ne pouvant se défendre, nous assistons là à un epouvantable abus de faiblesse.