Toute la bienpensance, de la droite « républicaine » à l’extrême-gauche islamophile prononce la même sentence : Zemmour attise la haine, il doit être « effacé ». Tiens donc !

Les défenseurs de la liberté d’expression - à condition qu’elle soit exclusivement conforme à leur seule opinion -, avaient fini par plus ou moins se résigner à la présence d’Eric Zemmour sur CNews, tout en ne perdant pas espoir de le faire taire définitivement un jour, à l’occasion d’un prétendu dérapage monté en mayonnaise, comme ils savent si bien le faire – sauf qu’il se méfie, le bougre, et qu’il sait très bien jusqu’où il peut aller trop loin.

Mais voilà que, depuis quelque temps, bruit la rumeur d’une éventuelle candidature du polémiste le plus français, le plus cultivé et le plus intelligent (et de loin), du PAF, à la présidence de la République. Et là, ça ne va plus du tout, d’autant que la campagne présidentielle, en lui ouvrant les portes des grandes chaînes de Télé, permettrait à la majorité des Français, qui ne le connaissent, pour nombre d’entre eux, qu’à travers le mal qu’en disent tous les médias « mainstream » qui se gardent bien de lui donner la parole, de découvrir qui est exactement Eric Zemmour, de se rendre compte qu’il est parfaitement en phase avec leurs propres analyses, et qu’il propose, lui, des « vraies » solutions pour relever la France du marasme dans lequel 50 ans de renoncements l’ont enfoncée. La comparaison entre Zemmour et les candidats du « système » risquerait d’être cruelle pour ces derniers.

Et puis, il y a eu le long entretien accordé au site « Livre Noir » -que je vous recommande chaudement si vous ne l’avez pas regardé, vous en sortirez plus intelligents-. Le pilonnage que Zemmour a aussitôt subi sur la plupart des plateaux-télé, donne une idée de l’angoisse existentielle qu’il provoque chez nos élites héréditaires. Un pilonnage sans le moindre argument, la moindre réfutation, la plus petite nuance, mais une seule et unique incantation, pour chasser le malin : Eric Zemmour attise la haine, avec son obsession de l’Islam et la détestation des musulmans... Bon, il faudra s’y faire, si Eric Zemmour finit par se présenter à la présidence de la République (je pense que cela dépendra des résultats du RN aux Régionales), il va s’en prendre plein la tronche de la part des « gentils » aimants, à hauteur de la crainte qu’il inspire aux titulaires du fromage de la République, et qui voudraient bien continuer à s’en goinfrer.

Tenez, cette histoire de « Livre Noir » m’a fait penser, toutes proportions gardées, à l’appel du 18 juin. Quelle était en effet la situation ? De gentils Allemands, remplis de louables intentions, étaient entrés tranquillement et pacifiquement dans Paris, au pas cadencé et en chantant Heili Heilo (après certes avoir chassé les Anglais de Dunkerque et écrasé l’armée française, un détail de l’Histoire). Nous avions signé le même jour l’armistice, et les Allemands étaient devenus nos amis. De Gaulle, mauvais perdant s’il en était, par son appel, attisait objectivement la haine envers nos hôtes, ce qui lui valut d’être cloué au pilori par toute la bienpensance française de l’époque... Zemmour, finalement, qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il dit d’autre ? Il constate, preuves à l’appui - ne serait-ce que si l’on considère le sort réservé aux non-musulmans (quand il en reste) dans les pays musulmans-, que l’Islam n’est pas miscible dans la démocratie occidentale, que c’est une religion qui ne souffre pas le « partage », et que par conséquent si on laisse trop de musulmans s’installer en France, ce sera eux ou nous, mais pas les deux ensemble. Et il en tire les conséquences.

D’aucuns me rétorqueront que la plupart des musulmans Français ou vivant en France sont pacifiques, veulent exercer tranquillement leur foi, et gnagnagna et gnagnagna... Sauf que l’Islam est une force par essence conquérante, qui entraîne à sa suite tous ses fidèles, consentants ou contraints. L’Histoire nous démontre depuis plus de 1000 ans qu’on ne l’a jamais arrêté (provisoirement) autrement que par la force. Et cela, Zemmour ose le dire et nous exhorter à nous défendre. La haine à l’état brut, vu de la fenêtre des capitulards.