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Un chef n’a pas besoin de punir pour se faire obéir

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Quand un chef n’a pas d’autorité, il punit les faibles, et se couche devant les forts. C’est exactement ce que fait notre gouvernement.

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Il y a fort longtemps, au lycée, quand on était « collé », c’était le samedi après-midi et le dimanche – vous imaginez, aujourd’hui, coller un élève plus d’une heure, en dehors des heures de cours, « l’enfant » serait traumatisé à vie, les parents porteraient plainte-. Il y avait des profs qui collaient à tour de bras, et d’autres qui ne collaient jamais. Les premiers avaient beau punir, ils vivaient un enfer. Changer d’établissement pour se refaire une virginité ne leur servait à rien : leur réputation de prof à chahuter les accompagnait où qu’ils aillent. Les seconds n’avaient pas besoin de punir ; les élèves se tenaient naturellement tranquilles, sans contrainte, et, aussi incroyable que cela puisse paraître à nos temps de progrès, ils travaillaient, sans qu’il soit besoin de leur promettre la dernière version de l’IPhone d’Apple ! On chahutait les profs que l’on ne respectait pas, et on ne les respectait pas parce qu’ils étaient mauvais.

Avec les présidents (et les gouvernements qu’ils ont nommés) depuis une vingtaine d’années, nous rencontrons un phénomène analogue à celui du prof chahuté. Leur problème, c’est qu’on ne les respecte plus. On ne les respecte plus parce qu’ils sont mauvais comme des cochons. Ces gens-là ne sont pas des chefs. Ils ne savent ni commander, ni agir. Ils ne savent que parler, commenter, ce qu’ils appellent « communiquer ». Ils n’ordonnent pas, ils ne décident pas, ils prennent « le pouls » de la société pour évaluer ce qu’elle est prête à accepter sans regimber, ils décrètent des « mesures », copiées sur les « autres » -si les autres font comme ça, alors...-, et, pour être irréprochables, ce qui semble leur seul objectif (à quoi bon s’être fait élire, alors ?), ils appliquent scrupuleusement le principe de précaution.

Comment peut-on respecter un président qui dit tout et son contraire, qui s’affiche avec des racailles qui lui font un doigt d’honneur, qui s’égosille, « je suis votre chef » devant des militaires tenus au garde-à-vous de rigueur et au silence, qui provoque, entouré de gardes du corps, et se cache derrière l’autorité et l’immunité de sa fonction quand ça tourne au vinaigre ? Et son gouvernement, des zigotos, premier-ministre en tête, qui donnent l’impression de se fiche comme de l’an quarante des conséquences dramatiques des mesures qu’ils nous imposent, mais, si l’on en croit la rumeur de plus en plus persistante, qu’ils ne s’imposeraient pas à eux-mêmes (des restaurants discrets et étoilés continueraient à accueillir discrètement ces messieurs dames qui se sont voués corps et âme à la France...).

Un chef ne s’abriterait pas derrière des experts, des « conseils », des sachants, pour rejeter sur eux la responsabilité de décisions qui s’avèreraient inefficaces, insuffisantes ou carrément néfastes... tout en revendiquant les bonnes surprises qui ne lui doivent rien (la situation nous échappe totalement, feignons d’en être l’organisateur). Et surtout, il ne s’obstinerait pas dans des mesures manifestement stupides – le couvre-feu à 18 heures gagnant haut la main le premier prix de la connerie- de peur de perdre de son pouvoir s’il se déjugeait... Et c’est parce qu’ils ne sont pas des chefs de guerre, mais des petits chefs de bureau, que ce président et son gouvernement resteront droit dans leurs bottes, quoi qu’il arrive. Incapables de faire adhérer les français à des mesures incohérentes et mal assumées, ils multiplieront les contraintes et les punitions, pour nous soumettre coûte que coûte.

Nous pouvons certes nous donner l’illusion de les « chahuter », entre nous, en privé, par des manifestations sporadiques, mais ça ne les atteint pas, parce que, contrairement au prof seul devant ses élèves, ils disposent de la force publique, dont ils savent qu’elle obéira aveuglément, au nom de principes « républicains » bien commodes, et ils tiennent dans leurs mains les canaux d’informations "officielles" pour nous mettre au pas (c’est pour cela que Macron tient tant à ses lois sur le contrôle des réseaux sociaux, qui ne visent qu’à empêcher toute contestation).

Et si vous vous dites : allez, un peu de patience, et dans un an et 3 mois, on va les dégager, vous vous faites de douces illusions. Si ce n’est pas eux, ce sera leurs frères, ou quelques-uns des leurs. Si La Fontaine revenait, il nous écrirait de belles fables.