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Tout sonne faux chez Macron !

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France

J’avais déjà écrit en avril 2016 que Macron, c’est bidon !. Aujourd’hui, plus que jamais, je persiste et signe.

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A moins de faire retraite dans un monastère cistercien, je ne vois pas comment nous aurions pu échapper à la profusion d’images d’un président grave, recueilli, compatissant, combatif, affectif, protecteur, commémoratif, déposant une gerbe devant un monument aux morts de la guerre de 14-18, discourant sur les méfaits du nationalisme et les risques de retour aux années 30, ou, son dada, faisant la morale à ses collègues moins œcuméniques que lui et aux pauvres pékins que nous sommes, tous, sans exception, comparés à sa splendeur jupitérienne.

Donc, résigné à l’inéluctable, j’ai regardé, le moins possible, notre président vénéré. Et tout bien pesé, je ne regrette pas ce temps passé à me faire conditionner le cervelet, parce que, contrairement à l’effet recherché, cette indigestion Saint Sulpicienne m’a provoqué une épiphanie : le dandy parfaitement habillé et coiffé qui s’agitait sur les écrans de télé, sous les commentaires bavards des cireurs de pompe habilités, occupe certes et tout à fait légalement la fonction suprême, mais on n’arrive pas à y croire : Macron, en dépit de toute la pompe présidentielle, du cortège de limousines, des gardes républicains, du respect dû au chef de l’État et des armées, ne fait pas authentique - comme une copie clinquante et vulgaire que les antiquaires de Hong Kong vous fourguent pour un vase Ming.

Sa jeunesse et son parcours (semé de pétales de roses), qui, le temps d’une élection, ont été la promesse d’un monde nouveau, sont devenus un boulet. Imaginez ce qui se passe dans la tête d’un jeune homme à qui tout réussit, aussi bien dans sa vie professionnelle qu’affective. Pas la moindre anicroche, la moindre contrariété, le moindre échec, ni dans ses jobs, ni dans ses amours, jusqu’à se faire élire président des Français (vous vous rendez compte !), par un concours de circonstance que pas un romancier de science fiction n’aurait osé imaginer, le trouvant par trop invraisemblable. Si on ne se croit pas béni des Dieux après cela !

Mais voilà. Sans stigmate et sans ride pour creuser un tant soit peu son visage, Macron fait trop « neuf », trop propre, trop lisse. Sa parole, à la longue, sonne creux. Il fait toc, pour tout dire. Quand il passe en revue des troupes, on dirait un gamin qui joue avec ses soldats de plomb. Quand il dialogue avec des français qui ne sont rien, on voit le gosse de riche qui visite sa domesticité. Quand il joue les matamores face à Poutine ou Trump, on croirait le petit gamin vicieux qui, dans la cour de l’école, donne par derrière un coup de pied à un grand et court se cacher dans les jupes de la maîtresse. Il fait toc, vous dis-je. Le voile s’est déchiré. La France périphérique s’en est enfin rendu compte.

Et en plus, comme tous les enfants trop gâtés, il ne supporte ni contradiction, ni contrariété. On le voit bien, quand ça ne va pas comme il veut, tempêter, taper du pied, hurler, enfin, se conduire comme un gamin mal élevé qu’on ne sait plus arrêter, faute de pouvoir encore lui administrer une bonne fessée.

Le hic, c’est que c’est lui le chef. Et que ceux qui sont au service direct de sa « majesté des mouches » en sont la copie conforme, destin présidentiel en moins. Pire, ils lui doivent tout. Ce n’est donc pas sa « garde rapprochée » qui prendra le risque de le contrarier, d’autant plus qu’il est tellement persuadé d’avoir raison sur tout et de tout connaître que ce serait inutile.

Alors les tempéraments « aplatventristes » qui n’ont pas d’autre choix continuent de faire comme si tout allait bien, au prix d’arguments qui laisseraient sans voix un marchand de tapis né à Tunis. Les plus lucides, quand ils ont un point de chute, quittent le bateau ivre. Entre les deux, un gouvernement sonné essaie des potions-écrans-de-fumée dont l’inanité le dispute au ridicule... Et qu’une populace moins lobotomisée qu’espéré se met à avaler de moins en moins facilement.