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Seuls les blancs peuvent être racistes

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France
Réédition

On ne peut pas comprendre les mouvements tels que Black Lives Matter, la ligue de défense noire, les indigènes de la République et autres joyeux drilles du racisme (oh pardon, de l’anti-racisme) anti blanc, si l’on n’applique pas la bonne grille de lecture : ontologiquement, les « racisés » ne peuvent pas être racistes.

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Qu’est-ce, en effet, que le racisme ? C’est d’abord bien évidemment l’idée aussi vieille que l’humanité qu’il existe plusieurs races, et pas, comme on a essayé de l’imposer récemment, pour calmer le jeu, sans grand succès d’ailleurs, une seule race qui serait la race humaine – comme il n’y aurait à ce compte-là qu’une race animale, une race végétale et une race minérale... D’autant plus propos de Bisounours, si on pousse un peu, qu’entre certains animaux et les humains, les variations chromosomiques sont infimes.

Une fois que vous partez du postulat qu’il existe plusieurs races, la pente naturelle du cerveau humain est de les classer, donc de les hiérarchiser. C’est ce qui s’est toujours produit au cours des siècles, avec une tendance lourde pour les civilisations les plus avancées du point de vue technologique (j’insiste bien sur la notion de technologie, elle est essentielle) à se considérer comme supérieures aux autres. Ce fut le cas des égyptiens, des grecs et des romains, ce qui ne les empêcha nullement d’être subvertis par des « barbares ».

(Je m’en tiendrai dans cette tribune à l’Afrique sub-saharienne, la situation des asiatiques, des amérindiens et encore moins celle des arabes, ne lui étant pas comparable.)

Lorsque les navigateurs européens débarquèrent en Afrique Noire, ils trouvèrent des (et non pas une) civilisations tellement éloignées de ce qu’ils connaissaient, tellement peu « technologiques », qu’ils ne pouvaient pas concevoir que les peuples qu’ils rencontraient étaient constitués d’humains de même « nature », ou de même « niveau », si vous préférez, qu’eux-mêmes. La fameuse Controverse de Valladolid, qui avait reconnu « l’humanité » des amérindiens, n’était pas allée jusqu’à l’attribuer aux africains, vus comme une espèce d’intermédiaire entre l’homme et le singe. On peut dire que jusqu’au XIXe siècle, les européens, et ils étaient loin d’être les seuls, n’ont rien compris aux cultures africaines. Ils n’ont pas compris en particulier que les africains n’étaient pas obnubilés par l’idée de progrès perpétuel, qu’ils manifestaient une forme de sagesse immobile que nous, occidentaux, avions perdue de vue depuis longtemps : leur absence de « technologie » n’était nullement le signe d’une infériorité intellectuelle ; leur mode de vie, assis sur une tradition ancestrale omniprésente et des conditions climatiques favorables, leur convenait parfaitement, et ils n’en demandaient pas plus.

Bref, s’il y a une catégorie de la population humaine qui a été considérée au cours des siècles comme une « race » inférieure, taillable et corvéable à merci, et pas seulement par les occidentaux, mais à peu près par tout le reste de l’humanité, dont, au premier chef, je le répèterai à l’infini, les arabes, c’est bien ce qu’il faut appeler, faute de mieux, la « race noire ». Que des « Noirs » aient envie de se venger de l’état d’infériorité, d’humiliation et de condescendance dans lequel on les a tenus pendant des siècles, quoi de plus naturel. Sauf que :

Se venger, mais de qui, et de quoi ? Aujourd’hui, et depuis au moins un demi-siècle pour les plus récents, l’Afrique s’est constituée en états, tous indépendants et maîtres de leur destinée. Si des africains migrent en nombre vers l’Europe ou les Amériques, pour « fuir la guerre ou la misère », la faute en incombe d’abord aux dirigeants qu’ils se sont donnés, et pas au prétendu pillage de l’Afrique par les occidentaux, qui en l’occurrence ont le dos bien large. Quant aux français « blancs » d’aujourd’hui (je m’en tiendrai à la France, que les autres pays se débrouillent), à quelques grandes fortunes près dont les ancêtres auraient profité sans scrupule du commerce triangulaire, ils ne sont en rien responsables de la colonisation ou de l’esclavage passés, et ils n’ont aucune raison valable de s’excuser de quoi que ce soit auprès de compatriotes d’origine africaine qui sont traités exactement de la même manière qu’eux, sinon avec plus de sollicitude, par l’État Français. Pourquoi, parce qu’on est blanc, devrait-on s’agenouiller et attendre le coup de grâce ?

Et puis, si on veut pousser les arguments des militants « racisés » jusqu’à l’absurde, ils n’ont pas l’air de se rendre compte qu’en soutenant que seuls les blancs sont racistes, et que les « Noirs », ontologiquement, ne peuvent pas l’être, ils ne font que conforter les élucubrations qu’ils croient combattre : si seuls les blancs peuvent être racistes, c’est donc bien la démonstration qu’ils seraient supérieurs aux autres races. Si les Noirs ne peuvent pas être racistes, en particulier envers les blancs, ils se placeraient eux-mêmes en état d’infériorité ! C’est ça, l’idée ?