Ainsi pourront s’enfuir tous mes vieux souvenirs,
Tout comme à tire-d’aile et tous en ribambelle…
J’aimerais bien encore un peu les retenir,
Ils vont s’effilochant en se faisant la belle.

Ce sont les chemins de l’école et du lycée
Qui m’ont porté le long de mes jeunes années…
J’en ai mis du temps à voir quelque gynécée
Où ma candeur d’un coup fut toute éliminée.

Près de la prison se trouvait le lupanar :
N’y entraient que ceux qui étaient bien outillés,
Il me fallait prendre un air plus que goguenard
Pour franchir le portail pourtant bien surveillé.

Les conséquences en étaient bien vite instruites,
Mais avec quels deniers pouvais-je les détruire ?
La pharmacie Evrard me faisait bien gratuite
La médication qui pourrait me reconstruire.

Le lycée fut bien sûr ma seule panacée :
J’ai tout aimé des cours qu’il me fallait bien suivre
Sauf ceux de philo où, la mine compassée,
J’avais toujours bien cru ne jamais plus survivre…

… Mais le sort a voulu que j’y sois propulsé… (6/09/2018)