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Route solaire : le désastre annoncé est consommé

, par  Michel Gay , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
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Par Michel Gay.

Le désastre financier prévisible, et annoncé , de la « route solaire » inaugurée en grande pompe par Ségolène Royal en Normandie le 22 décembre 2016, est consommé.

La route solaire est un désastre

Et il est même pire qu’anticipé car les « experts » se sont trompés sur la production prévue d’électricité. Elle n’est pas de 767 kWh par jour en moyenne mais de seulement 409 kWh ; soit tout de même presque deux fois moins.

Cette surface a donc produit 150 mégawattheures (MWh) d’électricité sur un an, uniquement en milieu de journée.

Les 2800 m2 constituant le kilomètre de « route solaire » normande ont coûté 5 millions d’euros hors taxes au contribuable français, soit près de 1800 euros par m2, contre 5 euros pour l’asphalte.

Pour information, la même route solaire chinoise coûte presque quatre fois moins cher , soit environ 420 euros par m2. Dans ces conditions, espérer exporter cette technologie relève du rêve.

Le coût d’achat sur le marché de l’électricité étant d’environ 40 euros/MWh, la valeur de cette production ressort à 6000 euros par an soit environ 0,01 % de rendement sur investissement…

Si la durée de vie de cette portion de route solaire est de 10 ans, elle délivrera au total 1500 MWh ce qui correspond à 3400 euros/MWh ; 85 fois le prix du marché !

Et il est probable que des frais supplémentaires d’entretien viendront s’ajouter compte-tenu des contraintes physiques que la route solaire doit subir, notamment le passage des véhicules. Il a déjà fallu remplacer 5 % de la surface (gratuitement ?).

De plus, qui va payer pour nettoyer la route de « l’encrassement » qui voile la lumière des panneaux ?

Pompe à fric

Ce genre de pompe à fric permet à quelques industriels malins de se gaver de subventions publiques (peut-on leur reprocher de répondre à une demande officielle et de se servir si la loi le permet ?) et d’offrir de belles inaugurations à des élus fiers de leur réalisation.

Par l’intermédiaire de décisions hasardeuses, voire stupides, de certains de ses représentants, le contribuable peut-il se permettre longtemps de telles gabegies financières ?

Article initialement publié en août 2018.

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