Les empereurs romains, qui avaient tout compris du peuple, lui offraient du pain et des jeux à satiété, et, pendant que les bofs antiques levaient ou baissaient le pouce, en s’empifrant de gâteaux au miel et de poulets grillés, eux, peinards, pouvaient s’adonner sans souci à leur occupation favorite, s’enrichir aux dépens de l’Empire, lequel, d’ailleurs, en périt... Aujourd’hui, dans ce monde idyllique de progrès et d’avancées sociales que nos gouvernants nous décrivent avec une complaisance matinée d’une auto satisfaction insupportable, rien n’a changé. Nos empereurs modernes, tout en se servant sans mesure, ni contrepartie, dans la caisse publique, ne font qu’actualiser la recette romaine. Donnez-lui du pain et des jeux, « panem et circenses », et le bon peuple, satisfait et repu, vous fichera une paix royale.

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Alors, pendant que notre pauvre France part à vau l’eau, elle nous en donne, du pain et des jeux, notre bonne gauche morale et cynique, ça, oui, et jusqu’à l’écœurement. Et si elle n’oublie pas de distribuer à tout va allocations, subventions et privilèges à son électorat du secteur public et des assistés professionnels, elle n’omet pas non plus de nous offrir le spectacle de cirque sans lequel l’enfumage pourrait échouer. Et à ma droite, le héros, le mirmillon [1] Manuel Valls, « cheveux gominés, regard de braise », l’idole des femelles en rut, des mâles du genre féminin et de la Droite décérébrée. A ma gauche Christiane Taubira, « rétiaire démaillée » [2], prêtresse du mariage pour tous et de la prison pour personne, et Cécile Duflot « sécutrice castratrice cantatrice » [3], madone des forêts, des éoliennes et des Roms réunis. Et que le meilleur, c’est-à-dire le héros, gagne ! Pitoyable pantalonnade !

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On a beaucoup dit sur Taubira, et ce ne sera pas mon sujet aujourd’hui. Parce que ce qui commence à me courir, c’est l’exploitation éhontée que l’on fait d’un problème, certes réel, ( je ne voudrais pas qu’on croie que je n’éprouve aucune compassion pour les lecteurs qui auraient été victimes, ou le seront, de Roms), mais insignifiant, à l’échelle de la France, les Roms ! Les Roms, si l’on en croit tout le barnum de ces jours, ce serait ça, la source de tous les maux de la France. Avant, c’était Sarkozy. Sarkozy, ça a l’air de ne plus marcher, alors, on essaie les Roms ! Les Roms, la sauce prend, alors on remue, et on y va à fond... Hé bien, un peu de calme, s’il vous plait ! Les Roms, c’est sûr, ce n’est pas ce que l’humanité a produit de plus présentable. C’est voleur et compagnie, ça exploite ses propres enfants, ça prostitue ses filles, ça vous vole votre dentier si vous avez le malheur d’ouvrir la bouche devant eux, ça vous vide votre salon pendant que vous faites la sieste dans votre jardin, ça vous casse les oreilles dans le métro avec des airs d’accordéon musette, ça vous mendie sous le nez en vous bousculant un peu, pour vous foutre la trouille… OK ! Mais enfin, les Roms, que je sache, ce ne sont pas eux qui veulent transformer la France en république Islamique ! Ce ne sont pas eux qui refusent de serrer la main d’une femme, au contraire, surtout si elle porte une bague en or au doigt ! Ce ne sont pas eux qui exigeront de manger hallal ou kasher. Et s’ils vous vident votre frigo, ils ne vous laisseront pas plus les côtelettes de porc que les escalopes de veau, et encore moins les bouteilles de pinard ! Et ce ne sont pas eux qui réclameront des heures de piscine exclusives pour leurs femmes. D’ailleurs plus il y a de baigneurs, tous sexes confondus, plus il y aura des chances de butin. Les Roms, eux, ils ne demandent rien, ils se servent.Et enfin, pour s’en tenir là, ce ne sont pas les Roms qui saturent et saccagent nos logements sociaux. Eux se contentent de terrains boueux bien dégueulasses, et une ligne électrique sur laquelle ils pourront se brancher illégalement suffira à leur bonheur.

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Et puis, enfin, ils ne sont que 20.000, en France ! Pas des millions ! Si on voulait vraiment régler leur problème, y compris en leur rappelant que leur misère n’est pas de notre fait, que nous sommes bien tristes pour eux, mais que nous avons nos propres soucis et qu’ils n’ont qu’à aller s’installer ailleurs, au Luxembourg, par exemple, où une commissaire européenne les attend à bras ouverts, qu’est-ce qui nous retient ? Le mauvais exemple ? Ah… Parce qu’alors, il y en a d’autres à qui on pourrait dire la même chose ?… Oui, mais, les Roms, que je sache, ne votent pas, eux. Alors que les autres, ils votent, et, parait-il, ils voteraient même bien ! Et ça change tout…

PS : en attendant, il y a une mesure qui pourrait être prise sans délai, et qui permettrait déjà d’y voir un peu plus clair : couper les vivres à toutes ces associations qui passent leur temps à se donner bonne conscience à nos frais !