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Repentance ou réconciliation ?

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Repentance ou réconciliation ?

Cette semaine, une proposition de loi pour instituer une journée nationale « à la mémoire des morts de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc » sera examinée par le Sénat. Cet événement survient avant le voyage du président de la République en Algérie. Et après sa reconnaissance de la « sanglante répression » de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. La guerre d’Algérie durait depuis sept ans. Ce jour-là, la Fédération française du FLN avait appelé les Algériens à boycotter le couvre-feu imposé aux seuls Nord-Africains.

Les historiens divergent sur le nombre de personnes tuées par les forces de l’ordre. Mais ils s’accordent pour dire que la répression fut des plus brutales. La guerre d’Algérie ne fut pas à l’honneur de notre pays, ni des formations, françaises ou algériennes, qui adoptèrent le principe barbare : la fin justifie les moyens. Ce qui conduisit à la terreur, aux assassinats, à la torture !

Comment s’étonner alors que les blessures du passé restent à vif de part et d’autre. Trop, c’est trop disent les uns : « Cessez de montrer le passé de notre pays sous son plus mauvais jour, arrêtez de diviser notre société, n’oubliez pas les victimes françaises et harkis. » Ce n’est pas assez disent les autres : « Vous manquez de courage, ouvrez les archives, reconnaissez la répression du 17 octobre comme crime d’État. »

En Algérie, les uns considèrent que cette reconnaissance est « un pas de géant » ; les autres trouvent que c’est vraiment insuffisant. Car, il y eut d’autres drames. Le massacre de Sétif où l’on tira sur des civils algériens. Ils avaient cru comprendre que la France leur donnerait l’indépendance après la guerre et le lui rappelaient ! Des Européens aussi furent tués. Plus tôt, lors des deux guerres mondiales, combien d’Algériens se sont battus auprès de nos soldats ? Pour quelle reconnaissance ?

Les récits les plus terribles hantent la mémoire des jeunes d’origine algérienne. Sentiment d’injustice, incompréhension, revanche : le cocktail ravageur de la haine fait son chemin, sapant l’entente entre les communautés. Comment construire un avenir commun sans réconcilier les mémoires ? Comment avancer sur le chemin de la réconciliation sans raviver les blessures du passé ? En commençant par distinguer le travail de l’historien de celui du politique.

À l’historien, le patient travail de transformation des souvenirs en mémoire commune : à lui de recueillir les témoignages et d’établir les faits. Ainsi, en « réveillant ces mémoires meurtries, les jeunes générations sauront les interroger et réfléchir à la fragilité humaine », explique un ancien appelé (1).

Voir en ligne : http://www.google.com/url?sa=X&...