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Ras le bol du confinement !

, par  NEMO , popularité : 3%
NJ-Ile de France

L’irrésolution de nos gouvernants va provoquer plus de dégâts que le corona... mais ils ne seront ni coupables, ni responsables. A quoi servent-ils ?

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Savez-vous combien de personnes sont mortes en France en 2018, année sans épidémie et sans catastrophe particulière ? 609.648, soit une moyenne de 1670 par jour. Savez-vous combien de morts a fait la grippe de Hong Kong en France entre décembre 1968 et janvier 1969 ? 31.000. En 1969, j’étais étudiant. Je n’en ai aucun souvenir. Je n’avais jamais entendu parler de la grippe de Hong Kong avant ce mois de mars 2020. Les gens de mon âge que j’ai interrogés n’en avaient pas plus entendu parler que moi. C’est comme s’il ne s’était rien passé. Quelques lignes dans les journaux, l’habituel « marronnier » quand l’actualité faiblit, rien à la radio ou à la télé, pas de mesure de protection particulière. Bref, à part les proches des défunts (et encore), personne ne s’était rendu compte qu’une épidémie particulièrement meurtrière s’était abattue sur la France.

Autres temps, autres mœurs. A cette époque, plus proche du temps des dinosaures que du « monde nouveau », les primitifs que nous étions ne pensaient pas que la vie se résumait à du fric, des congés et le droit de choisir son sexe. Certains d’entre nous croyaient même aux « forces de l’esprit », et les plus allumés allaient jusqu’à prétendre que la mort n’était qu’un mauvais moment à passer, qu’il y avait quelque chose après, et qu’il ne fallait pas s’en faire plus que nécessaire...

Aujourd’hui, comme l’homo-occidentalis n’a plus d’horizon que de « profiter » de sa propre vie, l’idée même de la mort lui est devenue insupportable. La vie n’a pas de prix, n’arrête-t-on pas de nous marteler, il faut tout faire pour la préserver... Quelle absurdité !

Dans les années 50, il mourait près de 20.000 personnes par an dans des accidents de la route. Aujourd’hui, c’est pratiquement dix fois moins, soit 0,3% des décès annuels, mais c’est encore trop pour nos gouvernements successifs, qui en profitent pour nous abrutir de nouvelles punitions, dont la dernière en date, les 80 km/heure, est un chef d’œuvre d’hypocrisie, applaudi hélas par une partie de nos concitoyens en voie de lobotisation.

C’est encore et toujours pour notre bien et parce que la vie n’a parait-il pas de prix que nous sommes maintenant confinés jusqu’à Dieu sait quand (si vous croyez au 11 mai pour le début du commencement du déconfinement, c’est que vous croyez aussi au Père Noël), à moins que, comme le prédit le professeur Raoult, le covid 19 suive le même parcours que ses prédécesseurs, et prenne lui aussi ses congés avec les beaux jours. La vie n’a pas de prix, et tant pis si des millions de Français ne s’en remettent pas. Tant pis pour les commerçants, les artisans, les coiffeurs, les esthéticiennes, les toiletteurs pour chiens, les cafés, les restaurants, les hôtels, les cinémas, les théâtres, les petites entreprises, les agriculteurs, les pêcheurs, et tous ces salariés qui ne sont ni fonctionnaires ni employés dans de grandes entreprises... Tant pis s’ils mettent la clé sous la porte, s’ils perdent tout le fruit d’années de travail, s’ils se retrouvent à la rue. Qu’ils arrêtent de se plaindre (le français, c’est bien connu, est râleur par nature), on a tout fait pour qu’ils restent vivants suffisamment longtemps pour que les hôpitaux ne soient pas débordés. Et tant pis si la France ne s’en relève pas, si nos grandes entreprises exsangues se font avaler par les chinois, les Qatari ou les américains. Nos élites d’ « anywhere », elles, auront bien su se mettre à l’abri du besoin.

Mais Il serait injuste de mettre toute la faute sur le dos de nos dirigeants : qu’ils n’aient rien vu venir, qu’ils aient sacrifié l’industrie et l’agriculture françaises à leurs intérêts mondialistes est une chose, mais la situation étant ce qu’elle est, pas un d’eux ne pourrait prendre le risque d’un déconfinement pourtant indispensable, sans être désigné responsable et coupable des morts à venir. Comme chantait Pierre Perret, « pour danser, d’accord, la bibise d’accord, mais pour le reste pas d’accord ».