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Pécresse doit aller vers la droite qu’elle déteste

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Les Républicains doivent-ils changer, s’ils veulent revenir au pouvoir ? Christian Jacob, leur patron, peut se féliciter de sa stratégie immuable : elle exclut toute amabilité avec la droite « populiste ». Un sondage Elabe pour BFMTV lui donne raison. Valérie Pécresse est donnée gagnante au second tour. Tout juste désignée candidate, elle battrait Emmanuel Macron à 52% contre 48 %. Au premier tour, elle afficherait 20% contre 15% à Marine Le Pen et 14% à Eric Zemmour. Hier, Jacob a retiré à Guillaume Peltier son titre de vice-président des LR, pour le sanctionner de ses appels du pied à Eric Zemmour. « Comment rester insensible au discours de Zemmour », avait dit Peltier. De la même manière, le Mouvement conservateur (ex Sens-Commun) a été exclu des instances du parti après son soutien au candidat de la Reconquête. Ce mercredi, dans Le Figaro, Jean-François Copé se fait à nouveau l’avocat de la « digue » entre LR et la droite souverainiste. Une certaine euphorie semble gagner les rangs des dirigeants LR. Cependant, à vouloir poursuivre dans la diabolisation paresseuse de la droite populiste, ils risquent de se tromper d’adversaire. C’est Macron qui est à battre en avril, et non pas Zemmour ou Marine Le Pen. Ces deux candidats accrochent un électorat qui a appris à se méfier des trahisons de la droite de gouvernement. Le mépris que porte Jacob aux représentants d’une France exaspérée pousse les LR à redevenir le parti d’une caste. Désespérant.

Les réflexes pavloviens que montrent les instances LR face à la droite radicale relèvent d’une posture devenue incongrue. Eric Ciotti, avec ses 40% de voix récoltées (contre 60% à Pécresse) est bien la preuve qu’une partie des militants Républicains se sont libérés du politiquement correct. Ce conformisme a imposé à la droite comme-il-faut, durant des décennies, une ligne centriste et mollassonne cautionnant les lâchetés et les renoncements. Quand Ciotti a dit qu’en cas de duel Macron Zemmour, il voterait Zemmour au second tour, il n’a pas été exclu de son mouvement. Nadine Morano, qui ne fait pas mystère de son amitié avec l’ancien journaliste, n’a pas non plus été rappelée à l’ordre. C’est sous la pression du pestiféré que les Républicains se sont résolus à aborder les questions liées à la survie de la nation. Rien n’est plus confortable que d’aligner avec la meute les clichés contre Zemmour ou Le Pen tout en reprenant leurs idées. Certes, Jacob peut se prévaloir de ce premier bon sondage. Mais les temps sont révolutionnaires. Beaucoup d’électeurs méprisés sont prêts à renverser la table. Faut-il le rappeler ? Pécresse fait partie de ce monde politique hors sol qui a cautionné le déclin français depuis quarante ans. Elle s’est elle-même fourvoyée dans la flatterie du communautarisme, allant jusqu’à encourager les musulmans à faire du lobbying (1). Elle ne peut gagner qu’en allant vers la droite qu’elle déteste. Il est loisible de douter de sa sincérité.

(1) Malika Sorel , Décomposition française ( Fayard), pages 183 et suivantes.

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/pecresse-do...