Non, Sarko n’est pas victime d’un complot ! Je l’affirme (et je le prouve), contrairement à ce qu’on entend de ci-de là, de la part des amis de l’ex-président qui reviendrait bien, mais qui ne sait pas s’il en a vraiment envie, il n’y a aucun complot contre Sarko. Il n’y a pas, tapie (jeu de mot lamentable) dans l’ombre du pouvoir socialiste, une organisation aussi secrète que machiavélique qui tirerait les ficelles des juges, des médias, des « artistes » (ouaf), des intellectuels (ouaf-ouaf), des syndicalistes, des bienpensants de Gauche et des néanmoins progressistes de Droite pour envoyer Sarko au tapis (jeu de mot déplorable) pour ses prétendus mécomptes.

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Ah, bon, me rétorqueront les indécrottables partisans de Sarkozy, et que faites-vous des accusations ridicules d’abus de faiblesse sur une vielle dame, de la mauvaise foi généralisée d’accusateurs péremptoires qui, sans le moindre élément, ont déjà conclu qu’il était le chef de la bande d’escrocs de l’arbitrage Tapie, de l’obstination à vouloir lui mettre sur le dos, contre toute décence, les rétro-commissions des frégates de Taïwan, et tant qu’à faire, à le rendre coupable de l’attentat de Karachi, ce qui est d’une dégueulasserie sans nom ? Sans compter la mascarade de la plainte d’une association socialiste, dont un membre éminent est l’actuel garde des sceaux, pour une histoire de sondages… quand on sait ce que les élus socialistes sont capables de faire avec l’argent public, ça ne sent pas le complot à plein nez, tout ce binz ?

Hé bien non ! Et pour une bonne et simple raison : il y a suffisamment de gens qui détestent non pas tant Sarko, le bonhomme, que ce qu’il représente et le risque qu’il leur fait courir, pour que leur alliance contre lui n’ait pas besoin d’être organisée. Elle est viscérale, automatique, Freudienne, défensive, dirait un psychanalyste de comptoir. Tous ces gens de bien détestent Sarko, comme ils détestent d’ailleurs Tapie, parce que ce sont deux types qui non seulement ont cassé les codes du « convenable » à la Française, mais qu’ils mettent en danger toute l’organisation aristocratique de la France, dont nos « bien nés » se servent sans scrupule depuis des siècles.

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Que voulez-vous, mesdames et messieurs, la France, quoi qu’on essaie de vous faire accroire, est une fausse Démocratie, mais une vraie République Aristocratique, c’est-à-dire un « cosmos » dans lequel chacun doit être à sa place, les bien nés en haut, les moins bien nés un peu moins haut, et ainsi de suite, jusqu’au bon peuple, tout en bas. Dans notre pays faussement égalitaire, mais vraiment schizophrène, on nous apprend, dès le berceau, à considérer comme « naturel » que ceux qui sont nés "coiffés" [1] commandent. Mais que des gens du peuple prétendent, par leur talent et leur travail, commander à leur tour, quelle prétention incongrue ! Vous êtes né pauvre, vous avez le droit et le devoir de rester à la place que l’ordre naturel du Monde vous a assignée, et malheur à vous si vous transgressez. Vous êtes né riche, vous avez tous les droits, et on vous applaudit.

Sarkozy [2], comme Tapie, n’a jamais été reconnu comme étant des leurs par les « bien nés ». Et c’est pourquoi autant l’un que l’autre doivent être remis à leur juuuuuste place… Sinon, où irait le Monde, je vous le demande ?

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Et le pire, c’est que le bon peuple, lobotomisé dès la maternelle (ce n’est pas pour vos beaux yeux que Peillon veut que les enfants soient pris en charge dès deux ans par l’Education Nationale), applaudit aux rois, aime les Princes, obéit aux ducs, et aboie avec les chiens lorsque l’un des leurs s’extrait de la masse. La meilleure preuve, c’est l’approbation quasi-unanime de nos Sans-Culotte à la dernière initiative de notre gouvernement si juuuuuuuste : supprimer la bourse spéciale accordée aux candidats d’origine modeste qui obtiennent la mention très bien au bac, sous prétexte qu’elle introduit une inégalité liée au talent ! C’est sûr qu’il vaut mieux que nos impôts financent les grandes écoles, puisqu’elles sont essentiellement ouvertes aux enfants "bien nés", lesquels, en toute logique, auront subséquemment accès aux meilleurs jobs... Et c’est ainsi que, de Droite ou de Gauche, nos élites savent très égoïstement préserver leur statut héréditaire "d’happy fews".