Ils n’ont que ces mots à la bouche : République, républicain, valeurs républicaines. Comme si la France, la Nation, la Patrie, « mon » pays » n’existaient plus.

Même notre vénéré Président, quand il ne s’exprime pas en anglais (en forçant l’accent français pour ne pas faire trop servile), hésite à prononcer le mot « France ». Par contre, la « République », ça y va. Toutes les trois phrases, il l’appelle à sa rescousse, comme si elle était en danger. Et puis, il y a les partis dits « républicains », et donc respectables, et un certain parti, suivez mon regard, qui ne serait pas, lui, « républicain ». Sans doute ce parti souhaite-t-il le retour des Bourbons ?

Franchement, il y en a marre des invocations, à tout bout de champ, de la « République ». Marre des « valeurs » républicaines dont nos discoureurs appointés se remplissent la bouche, sans jamais pour autant préciser en quoi elles consistent, ces fameuses (et fumeuses) « valeurs », et pour cause. Parce que les valeurs républicaines, qui seraient, si on les en croyait (mais on se fait de moins en moins mener en bateau) la quintessence du bien auquel l’humanité aspire et pour lequel ils ont sacrifié une carrière hautement rémunératrice dans le privé et une vie de famille, ç’est un discours d’escrocs. La république, ce n’est qu’un mode non héréditaire de désignation (ou d’élection) des dirigeants du pays, qui s’oppose en cela à la monarchie, héréditaire... Nul jugement de « valeur » dans cette distinction. Des républiques bananières, il y en a eu, il y en a encore. Des républiques sanguinaires, l’Histoire passée et contemporaine en est farcie. L’URSS était un ensemble de républiques dites populaires, dans lesquelles le peuple n’avait pas intérêt à bouger une oreille. La République Populaire de Chine a généré plus de 40 millions de morts de faim, lors du bien nommé « bond en avant ». Hitler lui-même a été nommé chancelier par la République de Weimar... vous parlez des valeurs de la République.

Quant à la démocratie, à laquelle on évite étrangement de se référer, peut-être parce qu’on veut faire oublier à quel point elle est maltraitée par nos « Républicains », elle n’est pas l’exclusivité des Républiques. Les monarchies européennes sont bien autant démocratiques que notre République Française, dont le président et ses acolytes passent leur temps à imaginer de nouvelles interdictions, obligations et soumissions, à croire qu’il n’y a plus que l’abrutissement du peuple pour les faire jouir.

Merde à la fin avec leur « République » ! Je ne suis pas « Républicain » ! Sur ma carte d’identité, sur mon passeport, ce qui est écrit, c’est « Français ». Je ne suis pas défini par le régime politique de mon pays, mais par la nation dans laquelle je suis né ou qui m’a accordé ma nationalité. J’aime mon pays, et mon pays c’est la France, avec ses villes, ses campagnes, ses plaines, ses fleuves, ses montagnes, ses êtres humains qui sont mes concitoyens et qui continuent d’écrire le roman national. Mon pays, ce n’est pas la République. La République, ce n’est pas un pays.