Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Macron étrillé par Zemmour, le bonheur !

, par  NEMO , popularité : 3%
NJ-Ile de France

« La personne de Macron ne nous intéresse pas, parce que la personne de Macron est fondamentalement inintéressante... Personne ne sait qui il est, parce qu’il est « personne »… La France a élu le néant, le grand vide… Un mannequin de plastic… qui erre dans un labyrinthe de miroirs… nous laisserons cet automate adolescent se chercher éternellement. » La foule retenait son souffle, et, à la fin de la diatribe, ce fut un tonnerre d’applaudissements et de « Zemmour président ». Enfin, la parole libérée !

JPEG - 105.8 ko

Vous avez tous vu ou entendu cet extrait du discours de Villepinte. Il est passé des centaines de fois sur tous les médias de France et de Navarre, commenté par des plateaux unanimement choqués (ils ont tous dû prendre un Tranxène pour aller au bout de l’émission) et réprobateurs. Quelle violence dans les propos. Indigne d’un candidat à la plus haute fonction de la République. Il aurait pu critiquer Macron autrement, moins ceci, plus cela. Il ne peut pas s’empêcher de rester le polémiste qu’il affirme avoir dépassé. Ça va lui coûter cher… Ben voyons !

Ils oublient une chose fondamentale, ces commentateurs nourris à la tisane tiède et aux anti-dépresseurs : Zemmour n’est pas un homme politique. Contrairement à ses concurrents (du moins ceux qui ont une chance), son objectif, son Graal, son but ultime n’est pas d’être élu président de la République et préparer sa réélection, mais, sans vouloir être grandiloquent, de « sauver » la France du péril dans lequel nos dirigeants molasses, qui se sont succédé depuis Giscard, l’ont fourrée. Alors, ils ne comprennent pas. Leur logiciel n’est pas prévu pour un homme (ou une femme, ne pas oublier les celles et ceux) qui ne pense pas d’abord à lui avant de penser aux autres.

Ils expliquent qu’en s’en prenant maintenant à Macron, surtout avec cette violence (mon Dieu, j’en ai les poils qui se hérissent tellement c’était insupportable – je plaisante, ils se hérissaient de bonheur, et pas seulement les poils), il menait une campagne de deuxième tour avant l’heure, ce qui était une faute politique qui risquait de le faire éliminer dès le premier tour. Ces commentaires seraient tout à fait pertinents s’ils s’adressaient à un candidat qui devrait mettre en œuvre une stratégie politicarde. Mais Zemmour n’en a rien à faire. Il fait ce qu’il doit, et advienne que pourra.

Et puis, il faut bien reconnaitre que ces offusqués des médias, en passant en boucle la séquence, ont permis à tous les Français d’enregistrer la petite musique d’un Macron qui ne serait pas ce qu’on leur fait avaler depuis les dernières élections… L’indignation pourrait bien se retourner contre les indignés professionnels.

En tapant avec cette justesse là où ça fait le plus mal à Macron, dont le narcissisme n’est plus à démontrer (l’adolescent qui erre dans un labyrinthe de miroirs, une analyse d’une pertinence crucifiante), il le fait vaciller sur ses certitudes d’être invincible. Peut-être que ça ne le servira pas, lui, mais si ça sert la France, si ça permet de fiche dehors ce « pompeux cornichon », comme le scande Noël Godin, l’entarteur belge, c’est exactement ce que Zemmour recherche. Sa propre personne n’est pas son premier souci.
A preuve, pour la première fois, un sondage donne Macron battu au deuxième tour, certes par Valérie Pécresse, et pas par Zemmour. Comme disaient les romains, il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne.