L’obsession de Macron à vouloir combattre les fake news a quelque chose de pathologique. Attention, Emmanuel, quand on grimpe au cocotier, il vaut mieux avoir le derrière propre.

Décidément, c’est devenu une idée fixe chez Macron : le combat à mort contre les « fake news », propagées par les inévitables « complotistes ». Mine de rien, avec son air de premier de la classe, il est en train de nous concocter des lois, à ce point liberticides, que nos élites n’hésiteraient pas à les qualifier de fascistes si elles n’étaient pas plongées jusqu’au cou dans le macronisme béat.

Il y a eu un premier ballon d’essai avec la loi contre la manipulation de l’information qui permet à n’importe quel juge « indépendant » (« indépendant », en voilà une belle, de fake new) de décider, uniquement en période électorale (pour l’instant), de ce qui est une information-vérité ou une manipulation fake new. Après avoir tué Fillon - on ne va pas pleurer sur son sort, après tout, il l’avait bien mérité-, les juges « indépendants » pourront tuer n’importe qui ayant déplu à leur maître, et, cerise sur le cake, se débarrasser des sites de « ré-information », dont la grande faute est non pas tant de raconter des sornettes, que de révéler au public des faits incontestables soigneusement occultés par les médias dits « mainstream » (financés, on ne le répètera jamais assez, par nos impôts, et propriétés de grands industriels et financiers).

Et Macron de proposer dans la foulée de constituer une équipe de journalistes incorruptibles (ouaf !), dont la tâche serait de traquer la fake « jusque dans les chiottes », le tout sur budget public, ben voyons, pour garantir leur indépendance. Puis, s’apercevant qu’une police de la pensée purement hexagonale ne réglait pas le problème des sites internet étrangers, de préconiser la création d’un véritable Interpol de la traque à la fake, qui pourrait aller chercher les délinquants jusqu’au fin fond de la Sibérie (suivez mon regard, ce n’est pas par hasard que je parle de la Sibérie).

Le problème, mon bien aimé président, c’est que quand on veut s’attaquer aux mensonges et manipulations des autres, il vaudrait mieux avoir soi-même les cuisses propres. Or, tu ne les as pas, mon bon : quand tu nous imposes une vitesse de 80 km/h sur route sous prétexte de gagner des vies, tu nous racontes une histoire. A preuve, le nombre de tués, depuis la mise en service de cette mesure, varie exactement comme avant. Quand tu te sers d’une petite baisse mensuelle, tu plastronnes, quand ça monte un poil, tu accuses les gilets jaunes qui ont détérioré les radars, alors que les statistiques de la prévention routière montrent une recrudescence de tués chez les piétons et les deux roues, trottinettes et vélos, ce qui n’a rien à voir avec des excès de vitesse, mais tout à voir avec les gadgets connectés dont les geeks ne peuvent plus se passer.

Quand tu essaies de nous faire avaler une énième taxe carbone sur le carburant, en nous racontant sans rire qu’il y va de la survie de l’humanité, tu te fous carrément de notre gueule : aucune étude scientifique ne prouve la moindre corrélation entre l’augmentation du CO2 dans l’air et l’augmentation de la température, c’est plutôt le contraire, l’augmentation de la température (due principalement au soleil, à l’activité volcanique, et à des phénomènes naturels) qui, en réchauffant les océans, libèrerait les molécules de CO2 enfermées dans l’eau (voir le livre édifiant de François Gervais, « l’urgence climatique est un leurre »).

Quand tu accuses les gilets jaunes d’extrême-droitisme, alors que tous ceux qui ont des yeux, des oreilles et un cerveau pour comprendre ce qu’ils entendent et voient, ont constaté que l’extrême gauche avait complètement noyauté le mouvement, à preuve les revendications sur le RIC, l’ISF, le plus d’Etat et autres réclamations signées LFI, là, tu nous prends pour des gros cons, et tu en rajoutes une couche avec la prétendue ingérence russe…

Et puis il y a toi, ta vie, ton œuvre, mon joli : tu me diras que c’est encore une fake new, mais il se dit que tu aurais été assistant de Paul Ricoeur… dans tes rêves (tu aurais fait des photocopies pour lui, un jour).
Il se dit aussi, c’est Nicolas Lecaussin (complotiste bien connu), dans « Les donneurs de leçons » qui l’affirme, que tu aurais mené une transaction de 9 milliards d’euros entre Nestlé et Pfizer Nutrition, pour le compte de la banque d’affaires Rothschild. Tu aurais reçu, selon les pratiques courantes, une commission, au bas mot, de 6 millions d’euros, dont il n’y a nulle trace dans ta déclaration de patrimoine. Même si on s’en tient aux revenus que tu as toi-même déclaré, soit environ 3 millions d’euros dans les années précédant ton élection, il semblerait que tu aies été bien embarrassé pour justifier un trou d’au moins un million d’euros, un détail, pour toi.

Sans compter que, d’après deux journalistes, Frédéric Says et Marion l’Hour (sans doute eux aussi rapporteurs de « fake news ») « Dans l’enfer de Bercy », tu te serais copieusement servi, au ministère de l’économie, : tu aurais utilisé « à toi tout seul », en seulement 8 mois, 80% de la totalité de l’enveloppe des frais de représentation du ministère pour toute une année, soit 120.000 euros.

Je ne t’accablerai pas avec toutes les fake autour de ton "frère" Benalla, je ne t’embarrasserai pas en te rappelant toutes les âneries que tu as racontées aux uns et aux autres pour te faire élire (en même temps)… mais tu vois, si j’étais toi, j’éviterais de grimper au cocotier, surtout en ce moment. Imagine que tes amis Poutine ou Trump se retrouvent au pied de l’arbre, ça les ferait drôlement rigoler.