Comment le camp du bien crée de toute pièce une vérité alternative lorsqu’il y va de la défense de ses privilèges.

Le meeting du Trocadéro de Zemmour, j’y étais, très exactement à hauteur de l’avenue Poincaré. Des « Macron assassin », je les ai entendus. J’ai aussi ensuite revu cette séquence sur les chaînes d’actualité, et j’en ai été sidéré.
Alors mettons les choses au point. Ces « Macron assassin » sont venus d’un endroit très précis, à l’entrée de l’avenue Kléber. Première surprise dans les enregistrements TV, le volume sonore des cris, qui n’avait rien à voir avec ce que nous avons entendu. Deuxième surprise, la durée des cris, qui semblait beaucoup plus longue que ce que nous avons vécu. Troisième surprise, à aucun moment je n’ai entendu les commentateurs agréés préciser ce que nous avons constaté sur place : Ces « Macron assassin » sont restés très localisés, à croire que les micros des TV étaient là exprès (mais je ne m’aventurerai pas sur un terrain qui sent le soufre du complot). En tout cas, autour de moi personne n’a repris le slogan, bien au contraire, il y avait comme un air de réprobation, chacun soupçonnant la manipulation à venir. La vérité est que ce n’était pas la foule des présents qui hurlait à l’assassin, mais un groupe bien identifié, dont les cris se sont très vite éteints. Quant à la mise en doute de la bonne foi de Zemmour quand il affirme qu’il n’a pas entendu, c’est lui faire un n-ième procès stalinien : la tribune d’où il s’exprimait était très loin du groupe qui vociférait, et, je le répète, les cris n’ont duré que quelques secondes. Zemmour, qui s’était arrêté de parler devant ce brouhaha, s’est probablement rendu compte qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas (puisque ce n’était qu’une petite partie de l’assistance qui criait, et pas tout le monde), il a très vite repris son discours, beaucoup plus vite qu’il ne l’a fait lors d’autres interruptions par une foule incandescente et unanime. Encore une fois, je ne veux pas rentrer dans un quelconque complot, mais la moindre des honnêtetés serait que les médias essaient de montrer ce qu’ils voient et pas ce qu’ils voudraient voir.

Quant au contenu de « l’injure » faite à nous tous parce que Macron serait le "président de tous les Français", je ne jouerai pas les vierges effarouchées. Une réunion électorale n’est pas un congrès de rosières. Dans d’autres réunions que celles de Reconquête il se dit des choses pas très catholiques, sur Zemmour entre autres, sur lequel on met carrément une cible. Et puis, je l’ai déjà écrit ici, Macron n’est pas mon président. Il me le rappelle lui-même tous les jours, en se fichant comme d’une guigne de la sécurité des mes petits-enfants, en se moquant de leur éducation, en insultant la France lorsqu’il se trouve en visite à l’étranger, en bradant notre indépendance énergétique aux américains, en nous entraînant dans une guerre qui n’est pas la nôtre, en confiant à des cabinets américains le destin de la France, en nous enfermant sans raison pour mieux nous domestiquer, en se montrant intraitable avec les petits et lâche avec les puissants, et surtout, surtout, en faisant de la France une république bananière.

« Macron assassin », non, mais « Macron dehors », avec toute sa clique, oui !